Rechercher
Rechercher

Actualités

« TP » parmi les grands

Tony Parker, sacré pour la troisième fois de sa carrière en NBA, avec San Antonio, hier à Cleveland, a définitivement pris sa place parmi les grands de la NBA en étant couronné MVP de la finale. Premier Français à remporter le prestigieux championnat de NBA en 2003, le meneur des San Antonio Spurs est devenu le premier Européen à intégrer la liste prestigieuse des meilleurs joueurs d’une finale NBA, aux côtés des Michael Jordan, Shaquille O’Neal, Magic Johnson, Kobe Bryant. Que de trajets depuis les parquets du Paris-Saint-Germain. Né en 1982 à Bruges, en Belgique, d’un père américain et d’une mère néerlandaise, mannequin de son état, le n° 9 des Spurs aurait pu ne jamais être français. Il doit sa nationalité, choisie à 15 ans, à l’installation de ses parents en France peu après sa naissance. Initié au basket par son père, ancien joueur professionnel à Chicago, Parker évolue à Fécamp, puis à Rouen, avant de rejoindre l’Insep (Institut national du sport et de l’éducation physique), à Paris. Il n’a que 15 ans, mais déjà son talent, notamment la vitesse de son premier pas, ne passe pas inaperçu. La NBA à 3 h du matin Pendant ses années Insep, il se gave de NBA en regardant les finales du grand Michael Jordan en direct à 3 h 00 du matin. « Et le lendemain, j’essayais de faire pareil à l’entraînement », se souvient Parker. De l’Insep, le jeune Tony se trouve propulsé en ProA au Paris-Saint-Germain, le futur Paris Basket Racing. La concurrence y est rude, notamment avec l’international Laurent Sciarra. Mais il s’accroche. En 2000, il est sacré champion d’Europe juniors aux côtés de Boris Diaw et Mickaël Pietrus, deux autres sociétaires de la NBA. Lors d’un tournoi-exhibition à Indianapolis, la même année, il est repéré par les recruteurs américains, ce qui lui vaudra d’être sélectionné par les Spurs en 28e position au premier tour de la draft 2001. Il débarque au Texas en quasi-inconnu et sans avoir les faveurs de son nouvel entraîneur, Gregg Popovich, peu enclin à confier les rênes de l’équipe à un « rookie » (débutant) de 19 ans venu d’Europe. Dès le cinquième match de la saison, « TP » est néanmoins titularisé dans le cinq de départ et le sera à 72 reprises cette même saison. Son abnégation, sa vitesse et sa détermination pour glisser son physique (1,88 m et 82 kg) sous les paniers au contact des gros pivots de la NBA impressionnent. Mariage hollywoodien en juillet En 2003, puis 2005, il accroche à son palmarès deux titres de champion NBA. Sélectionné pour le All Star Game en 2006 (une première pour un Français), il est l’homme de base des Bleus au Mondial de Saitama, au Japon. Mais une fracture de l’index de la main droite le prive de compétition. En février 2007, nouvelle consécration : il participe au All Star Game pour la deuxième fois d’affilée. Ses énormes progrès au tir – son point faible travaillé avec un entraîneur particulier depuis 3 saisons – font de lui l’un des meneurs les plus appréciés. Désormais solidement ancré dans le paysage NBA, Parker, dont les deux jeunes frères Terrence et Pierre aspirent à suivre les traces, est le sportif français le mieux payé de l’histoire (11 millions d’euros par saison). Comblé sur les parquets, « TP » l’est aussi en dehors et ce titre tombe à quelques jours (7 juillet) de son mariage avec l’actrice américaine Eva Longoria, héroïne de la série Desperate Housewives. Troisième de l’Euro 2005 avec les Bleus, il ne manque plus à Tony Parker qu’une grande performance avec l’équipe nationale. À Pékin ?

Tony Parker, sacré pour la troisième fois de sa carrière en NBA, avec San Antonio, hier à Cleveland, a définitivement pris sa place parmi les grands de la NBA en étant couronné MVP de la finale.
Premier Français à remporter le prestigieux championnat de NBA en 2003, le meneur des San Antonio Spurs est devenu le premier Européen à intégrer la liste prestigieuse des meilleurs joueurs...