Basket-ball - Tony Parker a été sacré meilleur joueur de la finale du championnat nord-américain Les Spurs champions NBA

La saison de NBA s’est terminée en apothéose pour les San Antonio Spurs et Tony Parker avec une troisième couronne en cinq ans pour la franchise texane et le titre de meilleur joueur (MVP) de la finale pour son meneur français. Les Spurs ont enfoncé le clou hier avec une victoire 83-82 sur le parquet des Cleveland Cavaliers qui leur a donné un avantage décisif de 4-0 dans cette finale disputée au meilleur des sept matches. En prime, Parker devient le premier joueur européen à remporter le titre MVP de la finale. Un autre Européen, l’Allemand Dirk Nowitzki, a été élu cette année meilleur joueur de la saison régulière. « Trois titres en cinq ans, c’est exceptionnel », déclare Tony Parker, cité par son site Internet (www.tp9.net). « On rentre dans l’histoire. Et puis j’ai ce bébé (le titre de MVP) entre les mains. Je ne vais pas le lâcher de la soirée. C’est vraiment un truc de malade. Je ne trouve pas les mots pour expliquer ce que je ressens. MVP des finales, c’est Magic Johnson, Michael Jordan. Jamais je n’aurais pu imaginer un jour rejoindre ces légendes du basket. » Auteur de 24 points dans ce quatrième match, Parker a réussi un 10 sur 14 aux tirs, alternant avec bonheur pénétration vers le panier et shoots à distance au milieu de la défense des Cavaliers. « J’ai toujours fait en sorte de devenir meilleur chaque saison », a déclaré Tony Parker après avoir décroché son paradis. « J’ai parlé de la NBA, puis du titre, puis du All Star Game, puis d’une deuxième sélection et, pour finir, de playoffs réussis de bout en bout. Mais MVP des finales, c’était très, très loin. Pour moi, il n’y avait que Tim Duncan qui pouvait obtenir cette distinction. » Ginobili prend le relais Lorsque le meneur français s’est éteint dans le dernier quart-temps, Manu Ginobili a pris le relais pour briser la tentative de révolte des Cavs, repassés en tête à sept minutes de la fin avec l’énergie du désespoir. L’Argentin a terminé meilleur marqueur de la rencontre avec 27 points. Les Spurs ont appliqué avec succès la recette qui fait leur réputation : une défense intraitable, sur laquelle a une nouvelle fois buté LeBron James, et un sang-froid à toute épreuve. Le jeune LeBron James, qui avait permis aux Cavaliers de renverser la tendance en finale de la Conférence Est face aux Detroit Pistons, n’est cette fois jamais entré dans la finale. Il a certes inscrit 24 points dans ce dernier match, mais avec seulement un 10 sur 30 aux tirs. San Antonio a totalement maîtrisé la rencontre et menait de huit points après trois quart-temps. Cleveland inscrivait pourtant les 11 premiers points de la dernière période pour prendre un avantage 63-60 à sept minutes de la fin. À 66-66 à quatre minutes du terme de la rencontre, les Spurs portaient le coup de grâce et marquaient huit points consécutifs. Le jeu des fautes et des lancers francs dans les deux dernières minutes, ainsi qu’un panier à trois points à la sirène, permettaient aux Cavaliers de terminer le match sur un score flatteur devant leur public, qui aura cru au miracle l’espace de quelques minutes.