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Un peu plus de... Le cinéma français version US

S’il y a un genre cinématographique où les Français excellent, c’est la comédie. S’il y a un cinéma français qu’affectionnent les Américains, ce sont bien les comédies. Parfait donc ? Mouais. Le problème avec les Américains, c’est qu’ils n’arrivent pas à faire l’effort de voir ces merveilleuses comédies dont ils raffolent dans leur langue d’origine. Problème de sous-titre ? On ne sait pas bien. Alors au lieu d’apprécier le cinéma qui vient d’ailleurs, ils refont le film. Et 9 fois sur 10, voire 10 sur 10, ça ne marche pas. L’humour français, c’est l’humour français à l’instar de l’humour british. Vous pouvez imaginer, vous, un Mister Bean version Hexagone ? Avec Cauet ou Frank Dubosc par exemple dans le rôle phare ? L’horreur ! Il est donc là le problème avec les Américains. Ils adorent les comédies françaises… mais jouées et réalisées par des Américains. Au final, on se retrouve avec une comédie américaine bien niaise, loin de la subtilité de la version française. Avec Prête-moi ta main, on est quasiment sûr que les USA vont acheter le scénario. On peut même lancer les paris. Et les ouvrir à : « qui va jouer qui ? » Qui va reprendre le rôle d’Alain Chabat ? Mike Myers ? Pourquoi pas, puisque tous deux font les voix de Shrek (le premier en français et l’autre dans la version originale bien évidemment). Si certaines comédies ont vu leur « clone » sortir en salles (en France), d’autres n’ont pas eu la chance de rencontrer leur sosie. Nine Months avec Hugh Grant a bien marché. Bien moins efficace que le Neuf mois de Patrick Braoudé. Mais bon, Robin Williams à la place de Pascal Legitimus, ça a dû flatter l’Inconnu, mais on n’a pas eu le même résultat. Idem pour My Father the Hero. Si les Américains ont voulu reprendre Depardieu dans son propre rôle français, c’est qu’ils ont cru que cela marcherait mieux ainsi. Pour le coup, ce fut raté. Father’s Day avec Robin Williams (encore lui) et Billy Crystal est la version américaine des Compères – 14 ans après l’original. Alors ? Mauvais. Et c’est pareil pour New York Taxi d’après Taxi. Un pur navet ! The Birdcage ? d’après La cage aux folles. Pathétique. Tiens ? ! On y retrouve une fois de plus Robin Williams. On va finir par croire que c’est le seul comique que les Américains possèdent. Ou alors, c’est le seul à accepter ce genre de films. Vous en voulez encore ? Three Fugitives d’après Les fugitifs. Indigeste. Chez les Américains, Le grand blond a troqué sa chaussure noire contre une rouge (The Man with One Red Shoe) et c’est Tom Hanks qui, en 1985, a repris le personnage désormais légendaire tenu par Pierre Richard. Vous ne le saviez pas ? C’est normal, on n’a jamais entendu parler du film… même à Beyrouth. Alors, bien sûr dans tout ce magma de remakes américains de films français, il est normal qu’on puisse tomber sur un long-métrage réussi. On peut par exemple préférer Down and Out in Beverly Hills, avec Nick Nolte, Bette Midler et Richard Dreyfus, au remake français de la version originale qui a inspiré tout le monde : Boudu, sauvé des eaux. True Lies, la version US de La totale n’était pas mal non plus… Mais bon, on peut jeter aux ordures la plupart des comédies ratées et même les thrillers et autres tragédies mal copiés, comme Diabolique (aaarrrgh) avec Sharon Stone et Adjani, Original Sin d’après La sirène du Mississipi, où Angelina Jolie remplace Romy Schneider. Bien vu pour l’actrice. Point barre. Allez, aux oubliettes (et à vous de reconnaître de quel film ils sont le remake), Three Men and A Baby (facile), Mixed Nuts, Willie and Phil, Breathless, The Assassin, Oscar avec Stallone (??) etc., etc. Il ne reste plus qu’à souhaiter que les Américains apprennent à lire… les sous-titres et qu’enfin ils apprécient à leur juste valeur les bons films français.

S’il y a un genre cinématographique où les Français excellent, c’est la comédie. S’il y a un cinéma français qu’affectionnent les Américains, ce sont bien les comédies. Parfait donc ? Mouais. Le problème avec les Américains, c’est qu’ils n’arrivent pas à faire l’effort de voir ces merveilleuses comédies dont ils raffolent dans leur langue d’origine. Problème de...