Les DVD

PRÊTE-MOI TA MAIN Éric Lartigau Les Français sont très doués pour les comédies. Nul besoin de rappeler le nombre de films français qui ont été (rarement bien) adaptés aux USA. Il y a fort à parier que cette comédie romantique mais surtout brillante va susciter bien des convoitises aux États-Unis. L’histoire est simple. Luis (Alain Chabat) a 43 ans et il est encore célibataire. Sa mère et ses cinq sœurs en ont marre de cette situation, surtout qu’elles sont contraintes de l’assister au quotidien. Elles lui mettent la pression… Mais Luis n’entend pas se faire coincer comme ça. Il élabore un plan parfait. Il va trouver une femme parfaite qui se fera passer pour sa fiancée, mais qui l’abandonnera le jour du mariage. La tâche n’étant pas facile, il décide d’y remédier en proposant à Emma (Charlotte Gainsbourg) de la louer. Évidemment, rien ne se passe comme prévu… C’est un vrai bonheur que de voir ce film. Une comédie romantique bien ficelée… sans la niaiserie habituelle. À voir ! LADY CHATTERLEY Pascale Ferran Avec 5 Césars à la clé, dont celui de la meilleure actrice et celui du meilleur film de l’année, Pascale Ferran doit se dire qu’elle a bien fait d’attendre dix ans avant de tourner son dernier film. Dix ans qu’elle n’avait rien fait et puis, soudain, la voilà avec l’adaptation du roman éponyme et érotique que des millions de gens ont lu. Loin d’en faire un film en costume, la réalisatrice s’est concentrée sur le parcours de Constance (remarquablement interprétée par Marina Hands), cette jeune bourgeoise qui décide de sortir de cet univers feutré et figé auquel elle appartient en s’ouvrant à son désir. C’est à travers ce long chemin que la jeune femme va se découvrir et c’est exactement cela que la cinéaste a voulu montrer. La montée des pulsions de l’héroïne qui s’inscrivent dans une durée que Pacale Ferran arrive à décrire à l’écran. Bref, une œuvre romanesque qui raconte à merveille la transformation d’une femme. LES ARISTOS Charlotte De Turckheim Railler une catégorie sociale avec subtilité et drôlerie n’est pas chose facile et n’est pas Valérie Lemercier qui veut. Face à Palais Royal, Les Aristos ne fait pas l’ombre d’un poids plume. Charlotte de Turckheim n’aurait jamais dû aller derrière la caméra, surtout pour pondre un film pareil. Mais bon, elle a décidé de le faire. Le casting était pourtant bien senti : Victoria Abril, Jacques Weber, Vincent Desagnat, mais rien n’y fait ! Impossible de rire en voyant le film. C’est dommage, car Les Aristos aurait pu être meilleur, l’idée de départ étant assez sympathique. Les D’Arbac de Neuville n’ont plus le sou. Propriétaires d’un château, ils risquent de perdre leur résidence s’ils ne paient pas les 2 millions d’euros qu’ils doivent aux impôts. Impossible de travailler… Tous les coups vont donc être permis. Indigeste, c’est vrai, mais se regarde, si vraiment vous n’avez rien de mieux à faire, ce dont j’en doute.