Moto - L’Américain remporte le GP de Catalogne devant Rossi Stoner renforce son leadership sur le championnat

L’Australien Casey Stoner (Ducati), en s’imposant en Catalogne après le Qatar, la Turquie et la Chine, à l’issue d’un nouveau duel épique avec l’Italien Valentino Rossi, a renforcé son leadership sur le championnat MotoGP. Au pied du podium la semaine dernière en Italie, après avoir été 3e en France, Stoner a exploité au maximum le surcroît de puissance de sa moto et a su résister aux attaques incessantes, en fin de course, de la Yamaha pilotée par Rossi. « Ce fut une course très serrée où le niveau s’est élevé au fil des tours, ainsi que la pression, a-t-il reconnu. Mais c’était très excitant. Le freinage de la moto était parfait et Valentino (Rossi) pour passer devait tourner large, ce qui me permettait de le doubler aussitôt par l’intérieur des virages. Ce fut une nouvelle course fantastique pour toute l’équipe. » « Une lutte incroyable » « Quelle course, s’est exclamé Rossi. Ce fut une lutte incroyable, fantastique. Une bagarre enthousiasmante avec des manœuvres de dépassement audacieuses sur différentes parties du circuit. Malheureusement j’ai perdu du temps au départ et ce fut difficile ensuite de dépasser Hopkins. La lutte avec Stoner fut grandiose. J’ai fait tout mon possible pour le battre mais c’est un rival très très dur ! Bien sûr je suis déçu de ne pas avoir gagné, mais, honnêtement, je ne pouvais pas faire plus », a déclaré The Doctor. Le septuple champion du monde italien, en montant pour la 96e fois de sa carrière sur un podium, a néanmoins établi un nouveau record en devançant sur les tablettes de l’histoire de la moto le mythique Australien Mick Doohan (95). Pedrosa, seul pilote à avoir pu suivre, légèrement décroché, les duettistes de choc, a regretté le manque de puissance de sa Honda sur certaines parties du circuit. « Je les regardais se doubler de manière peu conventionnelle, mais je ne pouvais pas me battre avec eux », a-t-il dit. L’Américain John Hopkins (Suzuki), qui avait accroché le bon wagon dans les premiers tours, a ensuite roulé seul en 4e position. De Puniet dans le top cinq De Puniet, qui souffrait des séquelles de ses chutes dans les deux dernières courses (épaule droite au Mans, genou gauche au Mugello), a serré les dents pour aller jusqu’au bout et entrer dans le top cinq, sa meilleure place en MotoGP. « Au départ j’ai été doublé à l’impulsion, mais après j’ai su garder ma 5e place, a expliqué le pilote Kawasaki. Une touchette d’Élias, à hauteur de mon genou douloureux, m’a déstabilisé et on a perdu le contact avec la tête. Les dix derniers tours, avec la chaleur, ont été très durs physiquement, mais j’ai essayé de tenir les chronos, en accélérant quand il le fallait, pour ne pas voir revenir Capirossi sur moi. Après deux courses difficiles, cette cinquième place fait du bien. Il y a encore une journée d’essais demain (lundi) et après j’aurai dix jours pour me reposer et me soigner, avec de la glace et une crème anti-inflammatoire. J’espère qu’à Donington (le 24 juin) je serai totalement rétabli », a expliqué De Puniet dans son motor-home. En 250 cc, ce fut le jour de gloire de l’Espagnol Jorge Lorenzo (Aprilia), qui rêvait de s’imposer chez lui, devant 112 600 spectateurs, pour conforter son titre de champion et son statut de leader. Le Français Jules Cluzel (13e) a marqué ses premiers points de la saison. En 125 cc, le Japonais Tomoyoshi Koyama a fait gagner les KTM orange en remportant sa première victoire à 24 ans, tandis que le Hongrois Talmacsi (2e) reprenait le commandement du championnat et que le jeune Suisse allemand Randy Krummenache (17 ans) montait pour la première fois sur le podium (3e). Les Français Alexis Masbou (16e) et Mike Di Meglio (19e) sont une nouvelle fois en dehors des points.