Changes et Bourses La Bourse de Beyrouth en hausse, portée par Solidere

La Bourse de Beyrouth est repartie à la hausse hier, tirée notamment par Solidere sur des rumeurs selon lesquelles son assemblée générale ordinaire pourrait décider la distribution d’un dividende au titre de l’exercice financier 2006 au terme duquel la société avait réalisé un bénéfice net de 132,20 millions $. Cette perspective, qui a relancé quelques achats opportunistes sur les actions de cette société, est venue reléguer au second plan les inquiétudes politiques et sécuritaires prévalant dans le pays malgré les nouvelles faisant état de la multiplication des redditions dans les rangs de Fateh-el Islam dont les combattants sont toujours retranchés à l’intérieur du camp de Nahr el-Bared. Cela étant, les actions de Solidere sont parvenues à s’apprécier de 1,30 % pour la catégorie A et de 1,36 % pour la catégorie B. Pourtant, le compartiment des bancaires a été diversement traité, à la hausse sur les actions de la Byblos Bank aussi bien ordinaires (+0,57 %) que prioritaires (+0,54 %) et à la baisse sur les certificats GDR de la BLOM Bank (-0,35 %) alors que ceux qui sont émis par la Bank Audi se sont maintenus à 61,75 $. Aux industrielles, on a relevé la stabilité des actions du cimentier Holcim à 1,90 $ et sur le Junior Market, le recul de 1,47 % des parts du Beirut Preferred Fund. En effet, l’indice BLOM des valeurs libanaises s’est adjugé en hausse de 5,67 points ou 0,46 % à 1 225,49 points dans des échanges relativement nourris avec au total la négociation de 182 055 titres d’une valeur de 1 210 660 $, dont 26 115 actions A et B de Solidere d’une valeur de 425 001 $. Sur le marché des changes, l’offre du dollar s’est nettement contractée hier face à une demande commerciale stationnaire. Ce phénomène a incité la BDL à se déclarer prête à le vendre au haut de sa fourchette d’intervention, soit à 1 514 LL, le faisant négocier toute la journée entre ce niveau et 1 513,50 LL. Rechute des Bourses mondiales À l’étranger, toutes les grandes Bourses ont continué de battre en retraite sur fond de craintes de remontée des taux d’intérêt aux États-Unis et en Grande-Bretagne après que la Banque centrale européenne (BCE) eut relevé les siens de 3,75 % à 4 % (voir par ailleurs). Les révisions à la hausse de l’inflation en zone euro de 1,8 % à 2 % et aux États-Unis de 3 à 3,2 % en 2007 ont également pesé sur la tendance. Cela d’autant que les investisseurs venaient d’apprendre de Morgan Stanley que les actions européennes pourraient subir une correction majeure avant la fin de l’année, de l’ordre de 15 % en six mois (voir par ailleurs). De son côté, l’euro a très légèrement baissé face au dollar, la hausse du principal taux directeur de la BCE ayant été largement anticipée par les marchés. Élie KAHWAGI