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Mottaki accuse Washington de se livrer à des actes de « terrorisme » Pas de détente entre l’Iran et les États-Unis à la conférence sur l’Irak

L’Iran a accusé hier les États-Unis de « terrorisme » en Irak, douchant les espoirs d’une détente au sommet dans les relations entre les deux pays, lors la conférence internationale sur la reconstruction de l’Irak de Charm el-Cheikh (Égypte). Des experts des deux pays se sont toutefois rencontrés en marge de la conférence, qui a en outre été marquée par une petite embellie dans les relations entre Washington et Damas, l’autre bête noire de l’Administration américaine au Moyen-Orient. Les rumeurs se faisaient très insistantes pour évoquer un possible entretien entre la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice et son homologue iranien Manouchehr Mottaki, qui aurait constitué la rencontre au plus niveau depuis la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays en 1980. Mais les deux dirigeants n’ont eu aucun face-à-face, se contentant jeudi d’échanger quelques formules de politesse à un déjeuner. Et hier, dans un discours devant les représentants d’une soixantaine de pays et organisations internationales, M. Mottaki a accusé Washington de se livrer à des actes de « terrorisme » en Irak. « Créer un endroit sûr pour ces terroristes qui tentent de transformer le territoire irakien en base pour attaquer les voisins de l’Irak devrait être condamné », a-t-il affirmé à l’ouverture de la réunion. Un porte-parole de la délégation iranienne à Charm el-Cheikh a confirmé à l’AFP que M. Mottaki faisait bien allusion aux États-Unis. « M. Mottaki faisait référence aux pays qui, comme les États-Unis, se livrent à des actes de terrorisme en Irak », a-t-il déclaré. « Quand les États-Unis arrêtent cinq diplomates iraniens en Irak, c’est un acte de terrorisme », a-t-il ajouté sous le couvert de l’anonymat. Des experts iraniens et américains se sont toutefois rencontrés en marge de la conférence, d’après le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari. L’ambassadeur des États-Unis à Bagdad Ryan Crocker a confirmé avoir rencontré un vice-ministre des Affaires étrangères iranien, tout en minimisant la portée de l’entretien : « C’était très limité, très court, et c’était sur l’Irak. » Les États-Unis semblent en revanche avoir assoupli leur position sur la Syrie, Mme Rice ayant rencontré jeudi pendant une demi-heure son homologue syrien Walid Moallem, première rencontre à ce niveau depuis janvier 2004. Elle a précisé avoir évoqué avec lui le « problème des combattants étrangers à l’origine de la plupart des attentats-suicide en Irak ». « C’était une conversation très importante, je suis très heureuse que nous ayons eu cette opportunité », a-t-elle ajouté hier. Les responsables de l’armée américaine en Irak ont eux aussi envoyé des signaux divergents sur la Syrie et l’Iran, notant jeudi une réduction du nombre de combattants étrangers passant par le territoire syrien et annonçant hier l’arrestation de 16 Irakiens soupçonnés d’avoir fait entrer illégalement dans leur pays des armes en provenance d’Iran (voir par ailleurs).

L’Iran a accusé hier les États-Unis de « terrorisme » en Irak, douchant les espoirs d’une détente au sommet dans les relations entre les deux pays, lors la conférence internationale sur la reconstruction de l’Irak de Charm el-Cheikh (Égypte). Des experts des deux pays se sont toutefois rencontrés en marge de la conférence, qui a en outre été marquée par une petite embellie...