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Le Premier ministre a réussi à isoler Livni qui venait d’appeler à sa démission Olmert fait de la résistance, mais sa survie reste incertaine

Ehud Olmert s’agrippait hier à son siège de Premier ministre en dépit des appels véhéments à sa démission lancés à Tel-Aviv lors d’un grand rassemblement de protestation contre les échecs de la guerre au Liban. Ehud Olmert, qui a déjà reconnu ses « erreurs », a suivi le déroulement de la manifestation, qui a regroupé plus de 150 000 personnes jeudi, sur son poste de télévision. « Je vais m’en sortir sans y laisser de plumes », a-t-il ensuite confié à ses conseillers, et a réaffirmé sa volonté de rester aux commandes. « Ceux qui pensaient que 150 000 personnes allaient suffire pour dévisser Olmert de son siège n’ont prouvé qu’une seule chose : qu’ils sont naïfs », a dit un commentateur de la radio militaire. Depuis la publication d’un rapport intérimaire accablant de la commission Winograd sur les ratés du gouvernement et de l’armée face au Hezbollah lundi dernier, les voix appelant à la démission de M. Olmert se sont multipliées. Interrogé si M. Olmert était devenu « sourd », sa porte-parole Miri Eisin a répondu à l’AFP : « Le Premier ministre n’entend pas démissionner, ce sont des spéculations. Il écoute attentivement tout ce qui se passe et essaie d’agir au mieux pour l’intérêt de l’État d’Israël. » Ce qui n’empêche pas les collaborateurs du Premier ministre de considérer qu’ils ont échappé pour le moment à un tremblement de terre politique, mais que des ondes de choc sont encore possibles. Pour autant, M. Olmert semble avoir de bonnes raisons de résister. Il a réussi à isoler sa chef de la diplomatie Tzipi Livni qui venait d’appeler à sa démission, mais sans quitter elle-même son poste, suscitant un vent de critiques à son encontre. Du coup, seuls deux autres députés du parti Kadima de M. Olmert sur 29 ont soutenu l’appel de Mme Livni. Les travaillistes n’ont pas encore lâché le Premier ministre et leur chef, Amir Peretz, hésite apparemment à abandonner le navire. En « politicien virtuose », comme l’écrit le Jerusalem Post, M. Olmert a par ailleurs assuré ses arrières en arrachant à trois formations – les orthodoxes du Shass, l’extrême droite d’Israël Beitenou, le parti des Retraités – le soutien nécessaire pour le maintenir à flot au moins jusqu’à la publication cet été du rapport final. Ce que Ben Caspit résume en notant qu’Olmert achève cette semaine « blessé, en sang, sonné et écorché, mais il respire. Pour l’instant ».

Ehud Olmert s’agrippait hier à son siège de Premier ministre en dépit des appels véhéments à sa démission lancés à Tel-Aviv lors d’un grand rassemblement de protestation contre les échecs de la guerre au Liban.
Ehud Olmert, qui a déjà reconnu ses « erreurs », a suivi le déroulement de la manifestation, qui a regroupé plus de 150 000 personnes jeudi, sur son poste de...