Le Liban au Festival international du court-métrage de Hambourg Hamid SKIF

La 23e édition du Festival international du court-métrage de Hambourg réservera, cette année, une large place à la production libanaise. Trente films libanais réalisés au cours des dix dernières années seront présentés durant la rétrospective, tandis que deux autres seront en compétition durant ce festival prévu du 6 au 11 juin prochain. Cinq réalisateurs libanais seront présents à Hambourg aux côtés de l’artiste et cinéaste Carol Mansour, qui fera partie du jury chargé de départager les œuvres en compétition dans les sections internationales (NoBudget, production allemande et du film pour enfants). Le projet de rétrospective, qui fait suite à celle consacrée il y a deux ans à la production iranienne, n’avait pas obtenu, au départ, l’aval des dirigeants du festival qui se déclarèrent soucieux de ne pas consacrer des éditions à des nations. C’est l’attaque israélienne de l’été dernier contre le Liban qui, en mettant ce pays au-devant de l’actualité, les a décidé à réexaminer le projet. Cette rétrospective permettra donc à un public peu au fait des réalités libanaises de se familiariser, le temps d’un festival, avec l’actualité et la culture d’un pays que les médias allemands présentent mal ou pas du tout. Les trente courts-métrages seront présentés par groupes de dix. Parallèlement aux films en compétition, seront présentées, sous l’intitulé « Carte postale libanaise », des productions présentant une « diversité inattendue », selon les organisateurs, puis sous l’intitulé « Guerre sans fin », la façon des Libanais de survivre dans la guerre et ses drames. Enfin, la troisième série baptisée « La vie de tous les jours und wo geht es hin ? » (et ça va dans quelle direction ?) sera consacrée aux films sur la vie quotidienne, aux relations entre les sexes et aux interrogations sur le devenir du pays du Cèdre.