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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Louvre rend hommage à son plus généreux mécène, un médecin du XIXe siècle

Collectionneur, le Dr Louis La Caze (1798-1869) aimait et achetait, entre autres, Chardin, Watteau, Fragonard, peu goûtés à son époque. Philanthrope, il légua toute sa collection au Louvre, pas moins de 583 tableaux parmi lesquels le Gilles de Watteau ou la Bethsabée de Rembrandt. Le musée rend aujourd’hui hommage à son plus généreux mécène, avec « 1869 : Watteau, Chardin... entrent au Louvre, la collection La Caze», jusqu’au 9 juillet. Une sélection de 60 toiles, venues du Louvre et de musées de régions, accrochées à la manière du XIXe siècle, donne un aperçu de la plus importante collection de peintures jamais léguées au Louvre. Un dépliant-parcours propose au visiteur d’aller découvrir celles restées dans les diverses salles. L’exposition est le point d’orgue d’un travail collectif de six années, dirigé par le conservateur Guillaume Faroult, qui a réalisé pour la première fois le catalogue raisonné de toute la collection. Une bonne centaine de toiles ont été attribuées ou réattribuées à l’occasion de son enquête. Louis La Caze, également peintre amateur, « a collectionné tout ce que le Louvre ne présentait pas à l’époque », explique à l’AFP M. Faroult, commissaire de l’exposition. Il « aimait Boucher, Watteau, Fragonard, Chardin, Le Nain, une peinture un peu méprisée à l’époque, pas très chère sur le marché de l’art », dit-il. Le Louvre en possédait, mais les gardait souvent dans ses réserves. Si les Français du XVIIIe, Chardin, Fragonard et Watteau, avec le flamand Teniers, sont au hit-parade de ses acquisitions, La Caze n’en achète pas moins Velazquez, Franz Hals, Ribera, Van Dyck, Tintoret, Largillière, Rubens, Champaigne, Vanloo, des peintres baroques italiens. Le « spectre de sa collection est extrêmement large », dit Guillaume Faroult, mais montre une certaine unité dans un goût très net pour la figure humaine, le portrait. Il « a collectionné de la peinture ancienne, mais recevait chez lui Courbet, Degas, Fantin-Latour. Manet a copié chez lui une version de la Brioche de Chardin », ajoute-t-il. De fait, La Caze fréquente le milieu des nouveaux historiens de l’art, des écrivains comme Théophile Gautier, des littéraires, épris de changements, qui se tournaient alors vers des domaines inconnus ou méprisés de la peinture. Sa collection, rassemblée entre 1830 et 1860, colle à leurs préoccupations. Quand le Louvre reçoit en 1869 ce fabuleux legs, ses responsables sont parfaitement conscients de sa valeur, qui contraste avec la modestie du donateur. La Caze ne fait qu’« espérer » une salle à son nom et suggère de donner aux musées de province les toiles que le Louvre ne veut pas. Une salle la Caze est ouverte dès 1870 avec 275 tableaux, reconstituée virtuellement dans l’exposition. En 1936, la collection est dispersée dans les divers départements du Louvre et les musées de régions. L’exposition sera présentée au musée des Beaux-Arts de Pau du 20 septembre au 10 décembre, puis à la Wallace Collection de Londres du 14 février au 18 mai 2008. Fabienne FAUR (AFP)
Collectionneur, le Dr Louis La Caze (1798-1869) aimait et achetait, entre autres, Chardin, Watteau, Fragonard, peu goûtés à son époque. Philanthrope, il légua toute sa collection au Louvre, pas moins de 583 tableaux parmi lesquels le Gilles de Watteau ou la Bethsabée de Rembrandt.
Le musée rend aujourd’hui hommage à son plus généreux mécène, avec « 1869 : Watteau, Chardin......