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Actualités - CHRONOLOGIE

L’OMS préconise des lieux de travail sains pour la prévention des tumeurs Cancers liés aux conditions de travail : 200 000 morts par an

Au moins 200 000 personnes meurent chaque année dans le monde d’un cancer contracté sur le lieu de travail à la suite de l’inhalation de fibres d’amiante, de fumée de tabac ou de benzène, estime l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soulignant dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée mondiale de la sécurité et la santé sur les lieux de travail (28 avril), qu’une mort par cancer sur dix est étroitement liée à des risques encourus au travail et qui peuvent être évités. Le cancer du poumon, le mésothéliome (un cancer malin qui affecte le revêtement intérieur des poumons) et le cancer de la vessie sont parmi les cancers professionnels les plus communs, avertit l’organisation onusienne. Elle constate que près de 125 millions de personnes dans le monde sont exposées à l’amiante sur le lieu de travail et au moins 90 000 en meurent chaque année. Des dizaines de milliers d’autres meurent de leucémie causée par l’exposition au benzène, un solvant organique largement utilisé par les travailleurs, notamment dans les industries de chimie et du diamant. Par ailleurs, les travailleurs victimes de tabagisme passif courent deux fois plus de risque de développer un cancer du poumon que ceux qui travaillent dans un environnement sans tabac. « La majorité de ces cancers mortels liés au milieu de travail surviennent dans les pays développés car ils sont le résultat de l’utilisation très répandue, il y a vingt ou trente ans, de différentes substances cancérigènes comme l’amiante bleu, la béta-naphthylamine (utilisée dans la fabrication de colorants) et le benzène », a relevé l’OMS. Aujourd’hui, des contrôles plus sévères sont appliqués dans les pays développés sur les lieux de travail, mais l’usage des substances cancérigènes connues se déplace dans les pays où les normes en matière d’hygiène du travail sont moins sévèrement appliquées. « Si l’utilisation incontrôlée de substances cancérogènes se poursuit dans les pays en voie de développement, il faut s’attendre dans les prochaines décennies à une augmentation significative des cancers liés au travail », avertit l’OMS. « Le contrôle des substances cancérogènes sur les lieux de travail doit constituer un élément clé de tout programme national de lutte contre le cancer », appelle le Dr Andreas Ullrich, responsable à l’OMS de la lutte contre le cancer. Pour sa part, le Dr Maria Neira, directrice à l’OMS pour la santé publique et l’environnement, déplore : « Il est tragique qu’il faut si longtemps pour traduire dans l’action préventive ce que la science nous apprend sur les cancers développés sur le lieu de travail. » L’organisation rappelle dans son communiqué qu’elle a récemment publié « une déclaration officielle pressant les pays de renoncer à l’utilisation de l’amiante faute de quoi ils risquent de devoir faire face à une épidémie de cancers au cours des prochaines années ». « Il existe des matériaux de substitution inoffensifs pour remplacer l’amiante, par exemple des fibres de pin pour la production de ciment et de matériaux de construction », insiste-t-elle. Rubrique réalisée par Nada Merhi
Au moins 200 000 personnes meurent chaque année dans le monde d’un cancer contracté sur le lieu de travail à la suite de l’inhalation de fibres d’amiante, de fumée de tabac ou de benzène, estime l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soulignant dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée mondiale de la sécurité et la santé sur les lieux de travail (28 avril),...