Rechercher
Rechercher

Actualités

Merci Monsieur Chirac Camille MOURANI

Monsieur le président de la République française, Aujourd’hui, à quelques jours de la fin de votre mandat présidentiel, je tiens, en tant que simple citoyen libanais, à vous adresser ces quelques mots. C’est une reconnaissance éternelle que le Liban indépendant doit, encore une fois, à la France et à son président. Vous avez démontré, et cette fois sans ambiguïté aucune, que la France reste engagée au côté du Liban, de la démocratie, des droits de l’homme, bref de toutes ces valeurs instaurées par la Révolution française que nous avons apprises dans nos manuels d’histoire et qui ont favorisé notre rattachement culturel à la France, ce deuxième pays dans lequel les Libanais se sentent le moins dépaysés, et qu’ils évoquent toujours avec amour et nostalgie. Ce n’est que sous votre mandat, à partir de l’an 2003, que le Liban a retrouvé sa « tendre mère », après l’avoir tant invoquée durant les années sombres de la guerre. Aujourd’hui, et seulement avec vous, le Liban peut compter sur cette grande puissance en tant qu’alliée indéfectible. J’espère que cet appui se maintiendra… Il n’est pas un secret, Monsieur le Président, que parfois nous avons été déçus par vos prises de position, surtout quand vous avez un jour, au Parlement, appelé au maintien des troupes syriennes au Liban jusqu’à la fin du processus de paix. Mais cela appartient à un passé révolu. Vous avez eu tout le temps, par la suite, d’œuvrer à obtenir l’évacuation de cet occupant qui a violé notre petit pays, l’a détruit. « Merci Chirac » : c’est là une pancarte que j’ai brandie un certain 14 mars 2005, et qui, après qu’elle soit parue dans tous les journaux locaux, m’a valu un nombre incalculable de critiques. Je confirme aujourd’hui ma gratitude au nom de nombreux Libanais. Pour la 1559, pour l’évacuation des troupes syriennes, l’instauration de la commission d’enquête internationale, puis le tribunal à caractère international, merci Monsieur Chirac. Pour votre soutien durant la guerre de l’été dernier et la visite de votre Premier ministre Dominique de Villepin, pour la modification du projet de la résolution onusienne 1701 afin d’en faire un texte favorable au Liban, pour l’imposant contingent français au sein de la Finul, merci Monsieur Chirac. Pour les 15 ans que le général Aoun a passés en exil chez vous, dont dix ans sous votre mandat ; pour l’accueil, l’hospitalité et la protection qu’il a rencontrés, merci Monsieur Chirac. Pour Paris I, II et surtout Paris III, que vous avez géré avec un admirable dévouement à la cause libanaise, merci Monsieur Chirac. Pour tout ce que vous avez fait en faveur de notre pays – et la liste en est interminable – , les Libanais vous sont reconnaissants. Vous avez su poursuivre une ligne commencée sous Napoléon III et poursuivie par Charles de Gaulle. Avec la fin de votre mandat, le Liban perdra à l’Élysée son plus grand ami, son plus grand défenseur. Personne, aussi prolibanais soit-il, ne saura combler le vide que vous allez laisser. Le Liban devrait vous accorder non pas des décorations, mais simplement la nationalité libanaise : ce serait un grand honneur pour nous de vous voir porter notre nationalité. Vous quittez la vie politique pour entrer dans ce qui est encore plus grand, plus majestueux, plus glorieux : l’histoire. Camille MOURANI Étudiant à l’Université Saint-Joseph Article paru le Mardi 01 Mai 2007
Monsieur le président de la République française,
Aujourd’hui, à quelques jours de la fin de votre mandat présidentiel, je tiens, en tant que simple citoyen libanais, à vous adresser ces quelques mots.
C’est une reconnaissance éternelle que le Liban indépendant doit, encore une fois, à la France et à son président. Vous avez démontré, et cette fois sans ambiguïté aucune, que...