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Colloque Nouvelle documentation sur les sanctuaires du Liban hellénistique et romain

S’inscrivant dans le cadre du centenaire de la publication des Mélanges de l’Université Saint-Joseph , le colloque international consacré aux « Sanctuaires du Proche-Orient hellénistique et romain » a été inauguré, hier, à la Bibliothèque orientale, rue Monnot. Étaient présents l’ambassadeur de France au Liban, Bernard Émié, le recteur de l’université, le R.P. René Chamussy, le directeur général des Antiquités (DGA), Frédéric Husseini, le directeur scientifique de l’Institut français du Proche-Orient (IFPO), Bertrand Lafont, la directrice du musée de l’Université américaine de Beyrouth (AUB), Leila Badr, le directeur du musée de la Préhistoire, Lévon Nordiguian, la directrice de la Bibliothèque orientale, May Seigneurie, et un grand nombre de chercheurs français et libanais, parmi lesquels Jean-Paul Rey-Coquais, éminent épigraphiste, historien de l’Antiquité et des religions, auteur d’une « remarquable publication » des inscriptions grecques et latines découvertes dans les fouilles de Tyr. Rey-Coquais interviendra lors de ce séminaire sur le thème « Les divinités féminines au Liban ». Le volume LX des Mélanges  de l’Université Saint-Joseph, qui vient de paraître, lui est entièrement dédié et lui sera remis aujourd’hui à midi, a annoncé le R.P. Chamussy, au cours de la séance inaugurale. Il a rappelé que l’intérêt que porte l’Université Saint-Joseph pour ce vaste sujet de recherches n’est pas récent, « de nombreux savants jésuites de la faculté orientale puis de l’Institut des lettres orientales, comme Sébastier Ronzevalle, Louis Jalabert, René Mouterde ou Maurice Tallon, l’ont abordé par le biais de l’épigraphie ou de l’archéologie ». Les savants de l’USJ ont en effet occupé une grande place dans les études sur la vie religieuse du Proche-Orient antique et particulièrement pour ce qui concerne les découvertes faites au Liban. Leurs travaux sur les cultes, les monuments, les inscriptions et les sites du paganisme de l’époque hellénistique et romaine ont été publiés dans les Mélanges de l’Université Saint-Joseph. Prenant à son tour la parole, l’ambassadeur de France a souligné que les monuments au Liban n’ont jamais manqué d’intéresser les savants et « une histoire scientifique impressionnante est attachée à leur étude, depuis les voyageurs du XVIIe siècle jusqu’aux chercheurs d’aujourd’hui ». Mettant l’accent sur la contribution des Français et des Allemands dans les opérations de sondage et de fouilles menées sur le territoire libanais depuis la fin du XIXe siècle, et dans la publication de la documentation archéologique et épigraphique, Bernard Émié a cité Ernest Renan « à partir duquel ont débuté les publications réellement scientifiques », Henri Seyrig, fondateur de l’Institut français d’archéologie de Beyrouth, Maurice Dunand, le fouilleur de Byblos, et Pierre Coupel qui a entrepris l’étude du sanctuaire de Jupiter en collaboration avec Pierre Collart. Émié a mentionné également « la forte implication » de l’IFPO et les travaux de la DGA depuis l’époque de l’émir Maurice Chéhab à aujourd’hui. L’ambassadeur, qui a insisté pour que « le travail de terrain se poursuive, tout en prenant toutes les précautions nécessaires en matière de sécurité », a aussi réaffirmé son « entier soutien » aux structures universitaires locales, aux autorités en charge du patrimoine et à la communauté des chercheurs français « passionnés par l’histoire et l’archéologie du Liban, notamment les chercheurs de la Maison de l’Orient à Lyon ainsi que l’IFPO qui leur sert de relais au Liban ». L’ambassadeur de France a conclu en rendant hommage à Jean-Paul Rey-Coquais, qui fait « figure de maître pour tous les jeunes chercheurs ». Signalons que cet évènement est le quatrième d’une série consacrée aux sanctuaires du Proche-Orient hellénistique et romain dont deux se sont déjà déroulés à la Maison de l’Orient et de la Méditerranée à Lyon (1996 et 2000) et un à Beyrouth (1999). Mais cette fois la rencontre aborde uniquement les temples découverts dans notre pays. Car la concentration très forte des sanctuaires dans la montagne permet d’envisager le Liban comme un ensemble unique à la fois original et exemplaire de la situation des sanctuaires au Proche-Orient. Le colloque permet, par ailleurs, de mettre en valeur les problématiques récentes (rapport des sanctuaires avec les cités et les villages ; clergé et notables ; rôle économique des temples ; traditions locales ; romanisation, etc.) et de présenter la documentation nouvelle concernant cette région géographique et culturelle. Le colloque, rappelle-t-on, est organisé par les Mélanges de l’Université Saint-Joseph-Bibliothèque orientale, en partenariat avec l’IFPO, la DGA, l’équipe Hisoma de la Maison d’Orient et de la Méditerranée et la revue Topoi qui publiera les Actes du colloque. Signalons aussi qu’un magnifique album signé Levon Nordiguian sur les Temples de l’époque romaine au Liban est paru l’an dernier aux presses de l’USJ, que tout amateur d’histoire et d’archéologie devrait avoir dans sa bibliothèque. May MAKAREM
S’inscrivant dans le cadre du centenaire de la publication des Mélanges de l’Université Saint-Joseph , le colloque international consacré aux « Sanctuaires du Proche-Orient hellénistique et romain » a été inauguré, hier, à la Bibliothèque orientale, rue Monnot. Étaient présents l’ambassadeur de France au Liban, Bernard Émié, le recteur de l’université, le R.P. René...