ÉVÉNEMENT Ouverture de la boutique Marc Jacobs au centre-ville Page réalisée par FIFI ABOU DIB

Et de huit ! Après Gucci, Céline, Zegna, Cartier, Roberto Cavalli, Dolce&Gabbana et Diesel, Tony Salamé vient d’ouvrir en grande pompe « la » boutique Marc Jacobs à la rue al-Moutran. Une fois de plus, on ne trouvera ni adjectifs ni noms d’oiseaux pour qualifier l’énergique fondateur de la chaîne Aïshti-Aïzone, leader du prêt-à-porter de luxe au Liban, dont les établissements essaiment déjà dans tout le Moyen-Orient. Zen, cet homme qui mène tous les combats pour la résurrection du centre-ville de Beyrouth transforme chacune de ses initiatives en profession de foi. Il croit en cette ville. Elle lui a toujours porté bonheur. C’est donc en présence d’une foule compacte d’invités prestigieux et d’inconditionnelles que le voile a été levé le 21 avril dernier sur l’une des enseignes les plus pointues de la mode internationale. Un « lounge » en plein air a été créé pour l’occasion. Les invités qui ont pu se frayer une place sur les canapés installés dans la rue ont fait comme à la maison. Apéritifs, chandeliers et miroirs à profusion contribuant à l’irréalité de l’atmosphère, le public était lui-même l’objet du spectacle puisque les mannequins jouaient à l’observer en défilant sur les balcons du premier étage de la boutique. La présence de l’ambassadeur des États-Unis, Jeffrey Feltman, n’avait rien de politique. Il était simplement venu saluer l’un des fleurons de la création de mode made in USA. Chouchou des rédactrices de mode dès ses premières collections, Marc Jacobs est né en 1963 dans l’Upper West Side de New York où il est élevé par une grand-mère férue de couture et de tricot. Après des études à la Parsons School of Design, il se fait remarquer, au début des années 80, par une collection de pulls oversize ornés de Smileys rose vif. Ce coup d’éclat lui vaut l’intérêt de l’homme d’affaires Robert Duffy qui deviendra son Pierre Bergé. Après une période « grunge » où, président de la création chez Perry Ellis, il crée un scandale, Marc Jacobs s’assagit au point de diriger la création artistique de Louis Vuitton. « Mi funk, mi-trash, mi-chic » comme il se définit lui-même, Marc Jacobs est d’abord un grand nostalgique des seventies. C’est cette ambiance particulière que les « fashionistas » pourront découvrir, rue al-Moutran, dans les collections éponymes Marc Jacobs et Marc by Marc Jacobs.