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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

La cause de notre malheur En me promenant dans le centre-ville, j’ai croisé un couple occidental ébloui par la beauté de notre pays, perle rare de la Méditerranée, que le Libanais n’apprécie plus. Ce pauvre Libanais a perdu non seulement le goût de la vie paisible et agréable d’autrefois, mais il est devenu aveuglé, voire hypnotisé par les discours pernicieux d’une classe politique pourrie, démagogue et désinvolte. Cette classe est la cause directe des malheurs de notre peuple qui, chaque jour, fait des efforts colossaux pour se maintenir en vie. Une vie devenue corvée et même calvaire, alors que chacun attend en silence son tour pour être crucifié. Quel crime a commis ce peuple pour mériter un tel sort ? Est-ce un crime que d’être libanais ? La réponse à cette question ne saurait être que négative, même si des innocents payent chaque jour le prix d’un péché qu’ils n’ont pas commis. Pour sortir du gouffre, pour se débarrasser du joug, il n’y a plus qu’une seule issue : se débarrasser de notre classe politique en lui désobéissant, en l’ignorant, parce que ces gens-là n’hésitent devant rien pour décrocher un siège. Il faut lutter inlassablement, avec foi, passion et acharnement, en s’accrochant à notre terre, à nos cèdres et à nos montagnes. Non, nous n’allons pas succomber au plan diabolique qui consiste à nous appauvrir, nous affamer. Faouzi El-RASSI Un pays aliéné Nous nous approprions les problèmes des autres ; nous volons à la rescousse de l’Amazonie menacée de déboisement ; nous sommes outrés, ulcérés de voir des enfants malades qui ont faim en Afrique et devenons fous de colère en pensant aux Palestiniens privés de leur terre. Nous plaçons tous ces problèmes en première ligne, âmes charitables que nous sommes. En oubliant quand même que nos problèmes à nous, en tant que libanais, ne sont pas moindres. La preuve ? 12 avril : journée internationale de la « keffiyyeh ». Plusieurs personnes la portent ; certaines arborent même en effigie Abou Ammar. 13 avril : commémoration de l’incident du bus de Aïn el-Remmaneh lequel, quelque trente-deux ans auparavant, avait été le déclencheur de la guerre civile. On n’en parle pas. Pire encore, on essaye d’oublier, malgré les efforts des journaux. Avec tout le respect que je dois à votre cause, cousins palestiniens, je ne peux m’en occuper tant que la mienne n’est pas résolue. Notre pays est tiraillé entre les puissances internationales, surtout parce que nous n’avons pas essayé de le préserver des convoitises des uns et des autres. Il est certainement malade, a des membres amputés (occupés) et une tête (le responsable constitutionnel) qui ne respecte pas la Constitution, les lois et ne cherche pas à sauvegarder l’indépendance et la paix bien qu’ayant juré de le faire, comme le stipule l’article 50 de la Constitution. Plus important, le Liban est en proie à une crise économique. Si 60 % des familles, cellules de l’organisme, sont dans le besoin et si 35 % n’en sont pas loin, nous ne pouvons pas les ignorer. Tant bien que mal, ce pays nous a transmis sa culture, ses couleurs, ses maximes et proverbes, les valeurs qui ont été érigées grâce aux interrelations des différentes communautés…Ne pouvons-nous pas essayer de le lui rendre? Nour NAJEM
La cause de notre malheur

En me promenant dans le centre-ville, j’ai croisé un couple occidental ébloui par la beauté de notre pays, perle rare de la Méditerranée, que le Libanais n’apprécie plus. Ce pauvre Libanais a perdu non seulement le goût de la vie paisible et agréable d’autrefois, mais il est devenu aveuglé, voire hypnotisé par les discours pernicieux d’une classe...