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Ligue 1 : la maison jaune en péril

L’humiliant 4-0 subi samedi par les Canaris face au PSG au Parc des Princes et leur situation catastrophique n’a pour l’instant pas créé de remous au sein d’un club et d’une ville qui se sont faits à l’idée de la probable relégation en Ligue 2 après 44 ans passés parmi l’élite. Jacques d’Haese, président d’un club de supporters et abonné depuis 1974, n’arrive pas encore à réaliser ce qui l’attend. « Tout le monde se disait que Nantes était à l’abri d’un tel scénario mais là, il faut se rendre à l’évidence », a-t-il dit. « Notre FC Nantes va mal et nous aussi. On est triste et malheureux. » La déception est si forte qu’elle l’emporte sur la colère : « J’ai le sentiment que les supporters sont moroses, résignés, sans envie de se révolter », confie Anne-Cécile Cormerais, présidente de Canaris Sud 44. « Pour le moment on est en Ligue 1, mais quand on verra un stade de la Beaujoire aux trois quarts vide la saison prochaine, on comprendra. » Même désarroi chez les anciens à l’image de Maxime Bossis, défenseur nantais de 1973 à 1985 : « C’est une tristesse personnelle. Il faudrait un miracle. Je pense que c’est un gâchis sportif et financier. Même si le football a changé, beaucoup d’erreurs auraient pu être évitées. Un club n’est pas une entreprise comme une autre. Il faut que chacun reste dans ses compétences, ce qui n’a pas été fait. » Sans la nommer, beaucoup d’amoureux du FC Nantes désignent la direction comme principale responsable. « Il n’y pas de projet club », déclare Patrice Rio, joueur de 1971 à 1984. « Ils se sont écartés de la formation, ont recruté à tout va à l’extérieur et géré les entraîneurs de façon catastrophique. Le propriétaire, c’est Serge Dassault, qui n’aime pas le football. Il n’y a jamais eu de politique cohérente de la part de l’actionnaire majoritaire. » Tous appellent à un grand chambardement pour que le FCNA retrouve sa spécificité et puisse repartir sur des bases saines. « Nantes, c’était un club famille, associatif pur et dur avec des gens qui signaient à perpétuité », constate Jacques d’Haese. « Aujourd’hui, c’est devenu une entreprise avec des gens assis sur des sièges éjectables. La stabilité a disparu. »
L’humiliant 4-0 subi samedi par les Canaris face au PSG au Parc des Princes et leur situation catastrophique n’a pour l’instant pas créé de remous au sein d’un club et d’une ville qui se sont faits à l’idée de la probable relégation en Ligue 2 après 44 ans passés parmi l’élite.
Jacques d’Haese, président d’un club de supporters et abonné depuis 1974, n’arrive pas...