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Actualités - OPINION

La Bourse de Beyrouth minée toujours par la persistance des inquiétudes politiques au lendemain du sommet arabe Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth a achevé la dernière semaine de mars avec prudence, dans un climat empreint de beaucoup d’incertitude. Elle a, d’un côté, gardé un œil sur les perspectives de rapprochement entre l’Arabie saoudite et la Syrie au lendemain du sommet arabe de Ryad dans la mesure où ce développement pourrait paver la voie à un règlement de la crise libanaise. Mais d’un autre côté, elle s’est montrée inquiète des résolutions de ce sommet dans leur volet libanais et qui ont largement déçu la communauté financière qui s’attendait à une nouvelle initiative arabe envers le Liban. Le marché a dû ainsi zigzaguer d’un jour à l’autre entre bonnes et mauvaises nouvelles. À cet égard, la clientèle boursière a été un peu rassurée par des nouvelles faisant état de la participation de Solidere à des projets d’urbanisme dans la principauté d’Ajman et de constructions maritimes à Monaco ainsi que par l’annonce d’un excédent de 2,7 milliards $ de la balance libanaise des paiements en 2006. Mais la persistance d’autres sujets d’inquiétude est venue tracasser les opérateurs en Bourse, au premier rang desquels les propos attribués à un ténor de la majorité mettant en garde contre une escalade de la violence entre les protagonistes sur la scène intérieure qui pourrait aboutir à deux gouvernements et à deux présidents de la République. Ces inquiétudes ont finalement repris le dessus, maintenant le marché en haleine pendant toute la semaine écoulée. Solidere en a payé les frais de cet environnement intérieur peu propice aux initiatives pour les placements en actifs libanais. Ses actions A sont retombées de 16,28 $ à 15,90 $ avant de terminer la semaine à 16,04 $ (-1,47 %) et ses actions B de 16,30 $ à 16,85 $ avant de clôturer finalement à 15,98 $ (-1,96 %). Ce développement s’est déroulé dans des volumes très légers, donc peu significatifs, ne dépassant pas au total quelque 139 258 actions des deux catégories d’une valeur de 2 241 642 $, représentant 47,66 % de l’ensemble de la cote la semaine dernière, contre la négociation de 728 837 actions des deux catégories d’une valeur de 11 937 726 $, soit 79,88 % du marché pendant la semaine qui l’a précédée. Le compartiment des bancaires, qui a représenté 41,24 % de la cote la semaine passée avec la négociation de 305 149 titres d’une valeur de 1 939 375 $ contre 789 004 titres d’une valeur de 2 842 679 $ représentant 19,03 % de la cote pendant la semaine qui l’a précédée, est resté diversement orienté. D’un côté, on a relevé la maigre hausse de 0,07 % des certificats GDR de la BLOM Bank de 67,45 $ à 67,50 $ et de 0,24 % des actions ordinaires de la Bank Audi de 61,35 $ à 61,50 $. Et de l’autre, la baisse de 0,87 % des certificats GDR de cette dernière banque de 63,05 $ à 62,50 $ et de 4,21 % des actions ordinaires de Byblos Bank de 1,90 $ à 1,82 $, dont les actions prioritaires se sont maintenues à 1,86 $. Aux industrielles, les baisses ont été la principale caractéristique avec la rechute du cimentier Holcim de 1,88 $ à 1,85 $ (-1,60 %) et le fléchissement des actions nominatives de l’Uniceramic de 0,95 $ à 0,90 $ (-5,26 %). Sur le Junior Market, la tendance était à la stabilité avec le maintien des parts du Beirut Preferred Fund à 101,50 $ et du Beirut Global Income à 101 $ ainsi que de celles du Beirut Lira Fund à 102 500 LL. D’une huitaine à l’autre, l’indice BLOM des valeurs libanaises a, en effet, reperdu 10,73 points ou 0,87 % pour terminer à 1 219,11 points, dans des échanges peu étoffés avec la négociation de 554 135 titres d’une valeur de 4 703 047 $ seulement la semaine dernière, contre 1 534 051 titres d’une valeur de 14 945 389 $ pendant la semaine qui l’a précédée.
La Bourse de Beyrouth a achevé la dernière semaine de mars avec prudence, dans un climat empreint de beaucoup d’incertitude. Elle a, d’un côté, gardé un œil sur les perspectives de rapprochement entre l’Arabie saoudite et la Syrie au lendemain du sommet arabe de Ryad dans la mesure où ce développement pourrait paver la voie à un règlement de la crise libanaise. Mais d’un autre...