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LA PENSÉE DE MIDI Beyrouth vue par sa jeune génération

Ils sont journalistes, écrivains, cinéastes, metteurs en scène ou comédiens. Ils parlent de Beyrouth avec leurs mots, leurs images, leurs expériences propres. Des déboires de la communauté sri lankaise selon Dima el-Joundi aux confidences chuchotées dans un salon de beauté, en passant par les dangers quotidiens au volant, les atours et détours de la séduction, le dynamisme de la production cinématographique, les déambulations nocturnes en pleine guerre de juillet, la scène musicale entre musique alternative et musique «bubble gum» (le terme, jolie trouvaille de Carole Corm, désigne une catégorie de «chansons à clip» plutôt qu’«à texte»), le théâtre, plus que jamais lieu de toutes les libertés ou encore la place des Martyrs, agora, symbole malgré toutes les dérives de l’expression démocratique... Réunis par l’écrivain Mohammad Kacimi dans le numéro spécial de La pensée de midi (éd. Actes Sud) consacré au Liban (actuellement en librairie), ces textes dressent un portrait inédit de Beyrouth. Des propos personnels, qui n’ont pas la rigueur minutieuse et l’observation scrupuleuse d’articles journalistiques, mais qui donnent un éclairage nouveau à la réalité libanaise. D’où leur intérêt. Invités à présenter la revue (à la salle Montaigne du CCF), les plumes libanaises qui y ont collaboré, à savoir Omar Boustany, Dima el-Joundi, Carole Ammoun, Carole Corm, Katia Jarjoura, Yasmine Gemayel, Hala Moughanié et Élie Karam, ont entraîné leur auditoire dans un itinéraire anticonventionnel, de la ville de «tous les recommencements», comme l’indique l’éditeur. Un portrait, par touches, déluré, bigarré, paradoxal, souvent drôle et toujours bienveillant. Et duquel perce sous l’ironie l’attachement, derrière la critique, la fierté et envers les désillusions, l’espoir. Loin des clichés et des images toutes faites, loin du politiquement correct et de la langue de bois, ces témoignages du Beyrouth du XXIe siècle plongent le lecteur dans le cœur battant – de tourments et d’espérances – de cette ville immémoriale et éternellement jeune. Riche d’une nouvelle génération d’artistes, d’intellectuels et de créateurs, tous impliqués dans son devenir. Z.Z.
Ils sont journalistes, écrivains, cinéastes, metteurs en scène ou comédiens. Ils parlent de Beyrouth avec leurs mots, leurs images, leurs expériences propres. Des déboires de la communauté sri lankaise selon Dima el-Joundi aux confidences chuchotées dans un salon de beauté, en passant par les dangers quotidiens au volant, les atours et détours de la séduction, le dynamisme de la...