CORRESPONDANCE - Laura Bush, Condi et tout le gotha US chez l’ambassadeur du Koweït Dîner de gala et « country music » au profit d’un hôpital d’enfants à Bassora WASHINGTON - Irène MOSALLI

«Si Laura Bush est ici, si Condoleezza Rice est ici, si le chef de cabinet du président de la République, Josh Bolton, est ici, si son conseiller à la Sécurité nationale, Stephen Hadely, est ici, si son plus proche conseiller, Karl Rove, est ici, avec qui donc dîne ce soir, le président George W. Bush ? » C’est Charlie Rose, l’intervieweur le plus côté du petit écran américain, qui s’inquiétait ainsi du sort du président américain dont les plus proches étaient, ce soir-là, les hôtes d’un dîner de collecte de fonds (pour un hôpital d’enfants à Bassora, en Irak), donné par l’ambassadeur du Koweït à Washington, cheikh Salem al-Sabah, et son épouse Rima, dans leur résidence. S’il n’était pas là, c’est toutefois sous les auspices du président Bush et de son épouse qu’était placée cette soirée. La First Lady a d’ailleurs tenu à y assister, de même qu’un grand nombre de personnalités politiques et du monde de la finance et de l’armée, notamment le chef d’état-major des différents corps des forces armées, le général Peter Pace, le juge à la Cour suprême Anthony Kennedy ou encore le maire de Washington Adrian Fenty. C’est Rima al-Sabah qui, au nom de la Kuwait-America Foundation, avait mené cette opération de collecte de fonds (intitulée « Guérir pour la paix ») avec la maestria que lui reconnaît le Tout-Washington. À noter que Rima, née Boulos, est libanaise, et son époux, cheikh Salem al-Sabah, est de mère libanaise, Leila al-Merhebi. Après avoir accueilli l’assistance avec la verve qu’on lui connaît, Charlie Rose a passé la parole à Rima al-Sabah qui a notamment remercié Laura Bush, « pour son plein appui à la mise sur pied de l’hôpital universitaire de Bassora qui répondra à tous les besoins des enfants irakiens atteints de maladies graves, notamment du cancer ». De même qu’elle a remercié les généreux donateurs. Précisions à ce sujet, que la campagne de collecte de fonds a pu rassembler 1, 5 million de dollars. À la guitare, le directeur de cabinet à la Maison-Blanche L’ambassadeur du Koweït, cheikh Salem al-Sabah, a fait remarquer « que cette aide humanitaire arrive à point, au moment où l’Irak lutte pour continuer le difficile processus de sa reconstruction. Le Koweït est fier de son implication dans cet hôpital pour enfants. En tant que voisins, nous partageons la même frontière et comme parents et comme peuples, nous partageons les mêmes rêves et les mêmes aspirations ». Quant à l’invitée d’honneur, Laura Bush, elle a commencé par remercier ses hôtes, « d’abord, Rima, a-t-elle dit, dont j’apprécie réellement l’amitié, la persévérance et la ténacité quand elle se donne à de grandes causes, comme celle-ci. Sans oublier son talent d’hôtesse ». Elle a également exprimé sa reconnaissance à tous ceux qui avaient pris part à ce projet achevé à 40 %. Elle a ajouté que l’Association qui le chapeaute, « Hope », a déjà formé plus de deux millions de personnels soignants dans 80 pays. Pour sa part, Condoleezza Rice a salué « notre hôte extraordinaire, l’ambassadeur al-Sabah et, bien sûr, Rima. Pour nous, c’est Rima tout court, réellement l’une des personnes les plus extraordinaires de Washington ». Et de poursuivre : « Cet hôpital est plus qu’un hôpital traitant les enfants et auquel d’autres pays ont contribué à l’établissement. Il concourt à l’effort de bâtir un Irak libre, pacifique et prospère ». Retour au micro de Charlie Rose, qui jouait les maîtres de cérémonie, pour annoncer un tour de chant de l’un des grands noms de la « country music », Randy Travis, qui a interprété une sélection de ses grands succès. Et tout de go, celui-ci a confié que se trouvait dans l’assistance un guitariste chevronné, qu’il a invité à le rejoindre. Et c’est ainsi que l’on a vu, Josh Bolton, le chef de cabinet à la Maison-Blanche, passer une guitare à son cou et donner, le plus aisément du monde, la réplique à Randy Travis.