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Afrique - Cinq Éthiopiens retrouvés sains et saufs, l’affaire prend une dimension régionale Pas de nouvelles des Européens enlevés en Éthiopie

Les recherches se poursuivaient hier pour retrouver les cinq touristes européens et plusieurs Éthiopiens capturés jeudi par des hommes armés dans le nord-est de l’Éthiopie, alors que cinq des Éthiopiens enlevés ont été retrouvés selon l’agence éthiopienne ENA. L’affaire a pris une dimension régionale samedi soir lorsqu’un responsable local éthiopien a accusé des « soldats érythréens » d’être les ravisseurs, ce qu’Asmara a immédiatement démenti. Le gouvernement éthiopien n’avait toujours pas réagi hier à cette affirmation. Cinq des 13 Éthiopiens kidnappés ont été retrouvés par les forces éthiopiennes de sécurité, selon l’agence d’information ENA (officielle), qui n’a précisé ni l’identité ni la nationalité des kidnappeurs. « Les otages éthiopiens ont marché trois à quatre heures depuis Hamed Ela (où ils avaient été enlevés) vers la frontière érythréenne avant de revenir », ajoute ENA qui cite un responsable de la sécurité fédérale s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. L’agence ne précise pas s’ils se sont enfuis ou s’ils ont été libérés. Le groupe de touristes a été attaqué jeudi à l’aube à Hamed Ela, localité située à une cinquantaine de km de la frontière érythréenne, selon la police éthiopienne. Leurs véhicules ont été retrouvés détruits, et les passagers ont été emmenés par les ravisseurs, selon des sources concordantes. Les cinq Européens – deux femmes et trois hommes – sont tous liés à l’ambassade britannique à Addis-Abeba. Londres a dépêché samedi en Éthiopie une équipe pour aider à retrouver le groupe. L’une des touristes a la double nationalité britannique et italienne, selon le ministère italien des Affaires étrangères. L’autre pourrait être de nationalité française, alors que les trois hommes sont britanniques, selon des sources proches de l’enquête. « Nous continuons de vérifier qu’aucun (...) Français ne se trouve dans la zone concernée », a déclaré hier le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy. Hier, un responsable britannique a admis pour la première fois que les cinq personnes attachées à l’ambassade du Royaume-Uni étaient retenues prisonnières. « Beaucoup d’efforts sont déployés pour obtenir leur libération », a déclaré le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères Geoff Hoon, sur la chaîne ITV. Il n’a pas précisé qui détenait les Britanniques disparus. Les Éthiopiens sont des chauffeurs, guides, cuisiniers et policiers, ainsi que des officiels du gouvernement de la région Afar, selon des sources concordantes. Le groupe visitait cette région réputée pour ses lacs de sel et ses volcans, situés non loin de la frontière avec l’Érythrée. Samedi, le président de la région Afar, Ismael Ali Sero, avait déclaré à l’AFP que les touristes avaient été kidnappés « par des soldats érythréens et emmenés en Érythrée ». Asmara, qui entretient des relations très tendues avec Addis-Abeba depuis leur guerre frontalière (1998-2000), a démenti cette affirmation la qualifiant « d’absurde » et rappelant que des soldats de la Mission des Nations unies en Éthiopie et en Érythrée (Minuee) patrouillent le long de la frontière entre les deux pays. La Minuee n’était pas joignable hier. La région où l’enlèvement a eu lieu est « un désert isolé, mais l’Érythrée est un petit pays (121 000 km2) avec une importante armée (environ 200 000). Elle sait ce qui se passe » sur son territoire, a expliqué un analyste occidental basé en Érythrée, notant que « la discipline de l’armée (érythréenne) est absolue ». À Asmara, la population faisait part hier de son incrédulité mais aussi de son inquiétude. « Je ne comprends pas qui est responsable (de l’enlèvement). Mais on sait que l’Éthiopie cherche un prétexte pour attaquer » l’Érythrée, a affirmé à l’AFP un jeune Érythréen qui a participé à la guerre contre l’Éthiopie. Par ailleurs, la France a levé définitivement l’incertitude qui planait sur le sort de sept touristes français qui voyageaient aussi dans le nord-est de l’Éthiopie. Ce groupe a pu rencontrer hier à Mekele un représentant de l’ambassade de France.
Les recherches se poursuivaient hier pour retrouver les cinq touristes européens et plusieurs Éthiopiens capturés jeudi par des hommes armés dans le nord-est de l’Éthiopie, alors que cinq des Éthiopiens enlevés ont été retrouvés selon l’agence éthiopienne ENA. L’affaire a pris une dimension régionale samedi soir lorsqu’un responsable local éthiopien a accusé des « soldats...