People Après 34 ans d’absence, une énorme ovation salue le retour de Polnareff

Le chanteur français Michel Polnareff, mélodiste d’exception et personnage-culte, a été salué vendredi par une énorme ovation du public pour son premier concert à Paris depuis 34 ans, début d’une grande tournée en France, en Belgique et en Suisse. « Enfin», a lancé Michel Polnareff, 62 ans, en entrant sur la scène du palais Omnisports de Paris-Bercy archicomble. Il entamait ainsi une série de dix concerts dans cette salle de 15 000 places pour lesquels tous les billets ont été vendus dès leur mise sur le marché. Initialement, seuls six concerts avaient été annoncés à Paris, et quatre ont dû être rajoutés devant la demande massive du public. Tignasse blonde et lunettes de soleil à monture blanche, les signes distinctifs du chanteur, étaient au rendez-vous. Polnareff, la voix toujours claire, a ouvert le concert par l’un de ses plus grands succès, Je suis un homme (1970), enchaînant avec son premier tube, La poupée qui fait non, L’amour avec toi et Sous quelle étoile suis-je né?, trois chansons de 1966, l’année de sa révélation. Les sept musiciens qui l’accompagnaient étaient dans l’ombre et tous les projecteurs étaient rivés sur Polnareff, chemise blanche aux manches amples et gilet en python noir. Tous les classiques se sont succédé, et le concert a pris fin avec On ira tous au paradis, chanté par des milliers de spectateurs extatiques, tandis que tombaient des cintres des confettis argentés en forme de lunettes de soleil. «À la fin, j’ai eu beaucoup de mal à partir. Je serais bien resté pour que cette journée, qui est un jour historique dans ma vie et celle de ceux qui m’aiment, dure plus longtemps», a déclaré le chanteur aux journalistes au terme du spectacle. De nombreuses personnalités françaises étaient dans la salle pour cette résurrection artistique. Polnareff n’avait plus chanté en France depuis 1973. Cette année-là, il découvre que son conseiller financier l’a escroqué et qu’il doit une fortune au fisc, et s’exile aux États-Unis.