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Actualités - REPORTAGE

Résultats mitigés du partenariat Euromed

Plus d’une décennie après le lancement du processus de Barcelone en 1995 par les ministres des Affaires étrangères des pays de l’UE, d’une part, et des pays MEDA (sud-méditerranéens), d’autre part, le partenariat euro-méditerranéen semble donner des résultats mitigés. Survenant après les accords de Madrid et d’Oslo préconisant une résolution du conflit israélo-arabe, le dialogue Euromed est né en pleine période d’expansion des tendances mondiales à la régionalisation des échanges commerciaux. Ce partenariat, fondé sur des accords d’association passés avec chacun des dix pays MEDA, comporte trois volets. Le premier concerne la construction d’un espace commun de paix et de sécurité, le second d’une zone de prospérité partagée dans une zone de libre-échange, alors que le troisième vise à favoriser le rapprochement des peuples à travers le dialogue social, culturel et humain. Le programme MEDA décidé en 2002 constitue le cadre principal de la mise en œuvre du partenariat. Il consiste en une série d’assistances aux partenaires méditerranéens pour lancer le processus de modernisation nécessaire à l’insertion de leurs économies sur les marchés mondiaux. Il comporte des aides budgétaires aux gouvernements ou le financement de projets spécifiques. Ces dons sont souvent complétés par des prêts de la Banque européenne d’investissement (BEI), majoritairement dans le secteur privé et les infrastructures, et regroupés au sein d’un instrument appelé Femip (facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat). Ces prêts ont atteint la somme de 6,5 milliards d’euros pour la période 2000-2006, selon une responsable du ministère des Finances français, qui a requis l’anonymat. Les aides non remboursables destinées à accompagner les réformes économiques et sociales ont, pour leur part, atteint 3,4 milliards d’euros pour la période 1995-1999, 5,4 milliards d’euros entre 2000-2006 et atteindra 3,4 milliards d’euros entre 2007-2010, toujours selon la responsable française. Toutefois, malgré l’aide financière et les programmes de coopération de l’UE, le résultat reste mitigé en matière de développement économique des pays MEDA qui «n’ont pas connu, à l’exception de la Tunisie, de processus de convergence économique avec les pays de l’UE», selon la responsable française. Elle estime que «si les causes dépendent largement de blocages internes aux pays, les outils communautaires doivent aussi être questionnés». Dans ce contexte, la politique de voisinage PEV qui se met en place en 2007 ainsi que l’IEVP (instrument européen de voisinage et de partenariat) «devraient mieux soutenir l’accélération des réformes nécessaires, tout en permettant à chacun des pays d’avancer suivant son rythme», ajoute-t-elle. À cela devrait s’ajouter une série de mesures destinées à l’approfondissement de l’ouverture des échanges et le renforcement de l’intégration régionale et des investissements. La responsable française préconise ainsi de «mieux associer le monde des affaires» à ce partenariat, puisque «c’est pour les entreprises qu’est fait Euromed», conclut-elle. A. A.
Plus d’une décennie après le lancement du processus de Barcelone en 1995 par les ministres des Affaires étrangères des pays de l’UE, d’une part, et des pays MEDA (sud-méditerranéens), d’autre part, le partenariat euro-méditerranéen semble donner des résultats mitigés.
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