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L’aide fournie au Liban, en 2006, par la Croix-Rouge internationale est la plus importante après celle du Soudan Les délégués du CICR pourront désormais visiter les prisons libanaises, y compris celle du ministère de la Défense May MAKAREM

À l’occasion d’un point de presse qu’il a tenu au siège du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), rue Sadate, le chef de la délégation Juan Coderque a fait le bilan des activités de l’organisation suite à la guerre de juillet-août dernier. Il a décrit les efforts déployés pour répondre aux besoins les plus urgents d’une population qui paie un tribut toujours plus lourd à la guerre, et a annoncé la signature d’un protocole entre le CICR et les autorités libanaises accordant aux délégués de la Croix-Rouge internationale le droit de visiter les prisons, y compris celle du ministère de la Défense. Conformément au décret 8 800, les membres de l’organisation humanitaire pourront désormais rencontrer « les détenus de notre choix », a souligné le chef de la délégation à Beyrouth, estimant que le meilleur moyen de garantir le respect et la dignité des prisonniers politiques ou de guerre, de prévenir les actes de torture, les mauvais traitements ou toute autre forme d’abus « est d’avoir accès sans restriction et de manière régulière aux prisonniers, de s’entretenir avec eux de leurs problèmes et d’engager les autorités détentrices à opérer les améliorations jugées nécessaires. Le prix en est une politique de confidentialité, dans laquelle les problèmes ne sont évoqués qu’avec les personnes directement concernées. Ainsi, au cours de cette année, l’organisation a visité environ 500 000 personnes privées de liberté dans quelque 60 pays. Et nous avons pu établir un programme de visite familiale à 12 000 détenus palestiniens », a indiqué Juan Coderque. Il a signalé à cette occasion que le CICR a rencontré à deux reprises les quatre Libanais détenus, depuis juillet dernier, dans les prisons israéliennes, et a pu donner de leurs nouvelles à leurs familles. L’organisation internationale n’a pas réussi toutefois à voir les deux soldats israéliens détenus auprès du Hezbollah. De même, elle cherche, en vain, depuis des années à obtenir des autorités concernées le mandat de visiter les Libanais emprisonnés dans les geôles syriennes. Sur le chapitre de l’aide humanitaire, le responsable a révélé qu’en juillet 2006, le CICR a été pris de court par les bombardements israéliens. « Notre bureau de Beyrouth comprenait une délégation diplomatique et non opérationnelle. Nous avons donc été surpris comme tout le monde par l’ampleur et l’urgence des besoins mais heureusement, nous avons pu rapidement renforcer notre effectif. Quelque 20 délégués, 100 employés libanais et des centaines de voitures et de camions ont été mobilisés et des mesures urgentes ont été prises. » Dès les premiers jours de la guerre, le CICR a mis ses capacités techniques et financières au service de la Croix-Rouge libanaise dont les opérations de secours et d’assistance au Liban-Sud ont été impressionnantes, a souligné Coderque, indiquant que 10 000 tonnes d’aliments et de kits médicaux de première urgence avaient été distribués et une enveloppe de 40 millions de dollars avait été débloquée sur cinq mois. « L’aide fournie au Liban en 2006 est considérée comme la plus importante après celle du Soudan. Et nous continuerons en 2007 à répondre aux besoins de la population », a-t-il ajouté. La réhabilitation de l’infrastructure du réseau d’eau dans les villages dévastés est actuellement une des priorités du CICR qui finance les projets de l’Office des eaux. « Les réfugiés palestiniens ayant droit à la santé », le Comité international de la Croix-Rouge a, par ailleurs, entamé une étude sur la situation humanitaire des camps de Nahr el-Bared, Beddaoui, Chatila, Bourj-Brajneh, Aïn el-Héloué, Bass, Bourj Chémali et Rachidiyé. « N’ayant pas un mandat pour agir directement sur le terrain, notre mission est de fournir des recommandations au Croissant-Rouge, mobiliser les acteurs internationaux pour débloquer les crédits nécessaires afin d’assurer aux réfugiés l’accès à la santé, et créer des synergies entre l’UNRWA et les différents intervenants », a expliqué le chef de la délégation qui, pour conclure, a mis l’accent sur les tentatives engagées pour assurer le droit international humanitaire et interdire l’utilisation des bombes à sous-munitions (BASM) qui tuent et mutilent les civils en toute impunité. Signalons enfin que M. Juan Coderque quittera prochainement le Liban. Le nouveau chef de la délégation, M. Jordi Raich, est déjà sur place. C’est lui qui a signé le protocole d’accord avec le gouvernement libanais pour l’application du décret 8 800 lié au principe et au mécanisme de visites par le CICR des détenus dans les prisons libanaises.
À l’occasion d’un point de presse qu’il a tenu au siège du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), rue Sadate, le chef de la délégation Juan Coderque a fait le bilan des activités de l’organisation suite à la guerre de juillet-août dernier. Il a décrit les efforts déployés pour répondre aux besoins les plus urgents d’une population qui paie un tribut toujours plus...