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Les pouvoirs de la police et de l’armée à Bagdad considérablement étendus L’Irak va fermer ses frontières avec l’Iran et la Syrie pour au moins trois jours

Des mesures de sécurité permettant d’étendre considérablement les pouvoirs de la police et de l’armée à Bagdad vont être instaurées et les frontières irakiennes avec l’Iran et la Syrie seront fermées pendant au moins trois jours, a annoncé un général irakien hier. Après 24 heures d’attentats sanglants dans la capitale, le général Abboud Gambar a annoncé la fermeture à venir des frontières, précisant que deux postes-frontières avec la Syrie et quatre autres avec l’Iran seraient rouverts au bout de 72 heures, sans préciser quand cette mesure prendrait effet. D’autres postes pourront rester fermés plus longtemps, a-t-il ajouté lors d’une allocution retransmise en direct à la télévision publique irakienne al-Iraqia. Le général a surtout annoncé une série de mesures qui pourraient considérablement restreindre les libertés publiques dans la capitale. « Tous ceux qui enfreindront les mesures imposées par ce décret seront jugés en vertu de la loi antiterroriste », lors de procédures « exceptionnelles », a-t-il prévenu. Il a annoncé qu’un seul chef des opérations prendrait « la direction des forces de sécurité du ministère de la Défense et de l’Intérieur » à Bagdad, sous la supervision du Premier ministre, précisant qu’il occuperait lui-même ce poste, auquel il a été nommé il y a deux semaines. Le couvre-feu pour les véhicules, jusque-là en vigueur de 23h00 à 6h00 du matin, sera désormais imposé dès 20h00. Il a précisé que les forces sous son commandement pourront « arrêter, interroger, fouiller les individus en cas de nécessité », sans mandat de la justice. Elles seront « autorisées à perquisitionner toute propriété privée », pourront « imposer des restrictions aux mouvements des véhicules, les fouiller et mettre en place des points de contrôle », a-t-il dit, alors que ces mesures existent déjà dans la capitale. Elles pourront aussi « imposer les restrictions nécessaires sur tous les lieux publics, centres, clubs, organisations, syndicats et entreprises, institutions et bureaux, pour protéger les citoyens et les travailleurs ». Ce responsable a également annoncé la suspension à venir du droit au port d’armes pour tout personnel non autorisé. Par ailleurs, ceux qui occupent illégalement les maisons de personnes déplacées par les violences disposeront, à compter de l’instauration du décret, de deux semaines pour quitter les lieux. Ces annonces interviennent à la suite d’attentats dans la capitale qui ont tué près de 80 personnes lundi et au moins 23 autres mardi. Le 6 février, un commandant de l’armée américaine annonçait le début de l’application du plan de sécurité destiné à pacifier la capitale où, selon l’ONU, près de 17 000 personnes ont péri dans des violences confessionnelles en 2006. Présence accrue de l’armée Depuis une semaine, une présence accrue des forces irakiennes et américaines dans les rues de Bagdad, avec la multiplication de fouilles, et de patrouilles, était tangible. D’ici à mai, 85 000 hommes doivent être déployés, dont 50 000 soldats et policiers irakiens et 35 000 GI. Dimanche soir, le Premier ministre Nouri al-Maliki avait annoncé que les forces de sécurité irakiennes boucleraient plusieurs quartiers, dans le cadre du nouveau plan de sécurité pour la capitale. « La mission de sécurité va monter en puissance petit à petit », indiquaient ses services dans un communiqué.

Des mesures de sécurité permettant d’étendre considérablement les pouvoirs de la police et de l’armée à Bagdad vont être instaurées et les frontières irakiennes avec l’Iran et la Syrie seront fermées pendant au moins trois jours, a annoncé un général irakien hier.

Après 24 heures d’attentats sanglants dans la capitale, le général Abboud Gambar a annoncé la fermeture...