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Actualités - CHRONOLOGIE

Libye L’avocat des infirmières bulgares condamnées par Tripoli décrit leur inquiétude

Les cinq infirmières bulgares détenues en Libye depuis huit ans, condamnées à mort ainsi qu’un médecin palestinien pour avoir inoculé le sida à plus de 400 enfants, attendent « avec beaucoup d’inquiétude » que la justice libyenne décide de leur sort, raconte leur avocat. « Leur moral est au plus bas », a affirmé à l’AFP Othmane al-Bizanti, qui a pu voir ses clientes, qui ont fait appel, pour la dernière fois il y a une dizaine de jours. « Elles sont très inquiètes après leur condamnation à mort. Elles vivent depuis huit ans dans une torture morale et une souffrance quotidienne », a-t-il ajouté. C’est en février 1999 que les cinq Bulgares et le médecin palestinien, accusés d’avoir inoculé le virus du sida à 426 enfants libyens, dont 52 sont décédés, à l’hôpital de Benghazi (Nord), ont été arrêtés. Les cinq infirmières ainsi que le médecin avaient déjà été condamnés à mort en mai 2004, mais la Cour suprême avait ordonné un nouveau procès qui a débuté en mai 2006. Les condamnations à mort ont été confirmées le 19 décembre. Les accusés nient leur responsabilité et sont appuyés en appel par les témoignages d’experts internationaux, dont le codécouvreur du virus du sida Luc Montagnier, pour qui la contamination des enfants est due à une mauvaise hygiène à l’hôpital. Me Bizanti, convaincu de leur innocence, continue de se dire « optimiste ». « Elles ont été contraintes de faire de faux aveux parce qu’elles ont été torturées », a-t-il assuré. Aujourd’hui, affirme-t-il, elles sont logées de manière « convenable » à la prison de Jdaïda, à 7 km à l’est de Tripoli. Aucune demande de visite, de la part de leur avocat ou de leurs proches, n’a été rejetée, a-t-il dit. L’avocat a affirmé qu’il espérait toujours qu’elles recouvrent la liberté. « Nous avons confiance dans la justice libyenne », a-t-il affirmé. Dans un mois et demi environ, la Cour suprême libyenne doit commencer à examiner l’appel présenté par les accusés. La justice libyenne va aussi examiner la plainte pour calomnie d’un officier de police et d’un membre du comité d’enquête contre les infirmières, qui les avaient accusés de torture. Les infirmières avaient déclaré qu’elles avaient été battues et torturées par électrochocs, et menacées par des chiens. L’une d’elles avait tenté de se suicider. Malgré son optimisme affiché, Me Bizanti n’a pas écarté la possibilité que la Cour suprême confirme les condamnations à mort. « Dans ce cas, a-t-il expliqué, le Conseil suprême de la justice – la plus haute autorité judiciaire en Libye – peut revenir sur le jugement ou les gracier. »
Les cinq infirmières bulgares détenues en Libye depuis huit ans, condamnées à mort ainsi qu’un médecin palestinien pour avoir inoculé le sida à plus de 400 enfants, attendent « avec beaucoup d’inquiétude » que la justice libyenne décide de leur sort, raconte leur avocat. « Leur moral est au plus bas », a affirmé à l’AFP Othmane al-Bizanti, qui a pu voir ses clientes, qui ont...