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Actualités - CHRONOLOGIE

Algérie - Les attaques ont fait six morts et treize blessés El-Qaëda au Maghreb revendique une série d’attentats en Kabylie

L’« Organisation el-Qaëda dans les États islamiques du Maghreb », nouvelle appellation de l’ancien Groupe salafiste de prédication et de combat (GSPC), a revendiqué hier une série d’attentats à la bombe qui ont fait six morts et treize blessés dans la matinée à l’est d’Alger. Cette revendication a été formulée par téléphone auprès du bureau de Rabat de la chaîne de télévision arabophone al-Jazira par un correspondant se réclamant du groupe. Sept bombes, dont au moins quatre visaient des commissariats de police, ont explosé quasi simultanément avant l’aube dans des bourgs des wilayate de Boumerdès et de Tizi Ouzou, à l’est d’Alger. Deux policiers figurent parmi les morts et dix autres parmi les blessés, a annoncé le ministère algérien de l’Intérieur dans un communiqué, en précisant que cinq des explosions étaient dues à des voitures piégées. « J’ai été réveillé par une forte explosion et j’ai immédiatement cru à un tremblement de terre », racontait un habitant de Si Moustafa, un village proche de Boumerdès, où quatre des morts ont été recensés, les deux autres l’ayant été dans la localité de Meklaa. Le premier étage de la gendarmerie de Si Mustapha, un bâtiment de deux niveaux, dont le rez-de-chaussée abritait plusieurs dizaines de gendarmes, a été dévasté par l’explosion, a constaté un journaliste de l’AFP. Des portes et des fenêtres du premier étage ont été arrachées par l’intensité du souffle. L’explosion a creusé un cratère de deux à trois mètres de diamètre. Elle a endommagé une grande partie de la façade du bâtiment et éventré plusieurs commerces, cafés et épiceries de la rue principale de cette bourgade rurale traversée quotidiennement par des centaines de routiers se rendant en Kabylie. Des cordons de police et de gendarmerie ont été rapidement déployés pour protéger les sites atteints et en éloigner les curieux. À Draa Benkheda, autre bourg visé, un habitant qui souhaite conserver l’anonymat a en outre rapporté avoir aperçu plusieurs assaillants présumés filmer la scène de l’explosion, une méthode utilisée à des fins de propagande par divers groupes activistes au Liban, en Irak ou en Afghanistan. Dernier groupe armé issu de l’insurrection islamiste de 1992 en Algérie, le GSPC semblait encore il y a un an voué à disparaître sous les coups portés par les forces de sécurité, mais il a opéré une métamorphose en septembre en faisant allégeance à l’organisation d’Oussama Ben Laden. Depuis, ses attentats se sont faits plus élaborés. Ainsi, le 30 octobre, deux commissariats avaient été la cible d’attentats au camion piégé qui avaient fait trois morts et 24 blessés. Début décembre, un autre attentat à la bombe dans la zone résidentielle ultrasécurisée de la périphérie ouest d’Alger avait visé un autocar transportant des expatriés travaillant dans le secteur pétrolier, faisant deux morts et huit blessés.

L’« Organisation el-Qaëda dans les États islamiques du Maghreb », nouvelle appellation de l’ancien Groupe salafiste de prédication et de combat (GSPC), a revendiqué hier une série d’attentats à la bombe qui ont fait six morts et treize blessés dans la matinée à l’est d’Alger. Cette revendication a été formulée par téléphone auprès du bureau de Rabat de la chaîne de...