Israël dément l’abandon du projet de rampe près de l’esplanade des Mosquées

Israël a démenti avoir abandonné le projet controversé de construire une rampe d’accès au pied de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem comme l’avait rapporté le quotidien Haaretz. « Nous démentons totalement ce qui a été écrit par Haaretz », a déclaré à l’AFP la porte-parole du Premier ministre israélien Ehud Olmert, Miri Eisin. « Il n’y a ni suspension ni arrêt. Les fouilles archéologiques vont se poursuivre. » Elle a toutefois affirmé que le design de la rampe en question pourrait être modifié en fonction d’éventuelles découvertes archéologiques, mais que « la décision du gouvernement (de construire la rampe) est maintenue ». Le Haaretz a affirmé dans son édition en ligne que la Compagnie étatique de développement du quartier juif, qui contrôle le terrain sur lequel le chantier a été lancé la semaine dernière, « a décidé mardi de totalement abandonner les travaux controversés de construction et d’excavation ». La compagnie a informé la municipalité israélienne de Jérusalem de sa décision, a ajouté le journal. Le directeur de la compagnie, Nissim Arzi, a toutefois démenti l’information du Haaretz. Interrogé par l’AFP, le porte-parole de la municipalité Gideon Schmerling s’est, par ailleurs, borné à indiquer que celle-ci « a reçu une lettre de la compagnie », sans en dévoiler la teneur. Lundi, la municipalité de Jérusalem avait « suspendu » les travaux de construction de la rampe controversée sans apaiser les autorités musulmanes qui exigent aussi l’arrêt de fouilles archéologiques. L’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam, abrite la mosquée al-Aqsa et le dôme du Rocher. Des organisations musulmanes accusent des extrémistes juifs de chercher, avec la complicité des autorités, à détruire l’esplanade et reconstruire le Temple juif qui se dressait au même emplacement avant sa destruction par les Romains en l’an 70. Les travaux avaient été lancés le 6 février. Israël avait alors rasé un monticule et lancé des fouilles archéologiques qui devaient précéder la pose de poutres de soutènement pour une nouvelle rampe menant à l’une des portes de l’esplanade, dite des Maghrébins, l’actuelle structure en bois étant endommagée.