La chancelière allemande se rendra aux Émirats arabes unis, puis au Koweït Après Le Caire, Merkel se rend à Ryad pour évoquer la paix au Proche-Orient

La chancelière allemande Angela Merkel a entamé hier soir une visite en Arabie saoudite, deuxième étape d’une tournée régionale centrée sur les perspectives de paix au Proche-Orient. Mme Merkel a été reçue peu après son arrivée à Ryad par le roi Abdallah pour un entretien, qui a porté sur la conjoncture régionale et internationale, selon l’agence officielle SPA. Au cours de l’entretien, auquel assistaient des délégations des deux pays, l’accent a été mis sur « les développements de la question palestinienne et la situation en Irak » ainsi qu’aux perspectives de renforcement de la coopération saoudo-allemande, a ajouté SPA. Mme Merkel doit rencontrer, au terme de sa visite aujourd’hui, le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG – Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Koweït, Qatar, Oman et Bahreïn), selon des sources diplomatiques. La chancelière allemande venait du Caire, où elle a entamé sa tournée qui doit également la conduire aujourd’hui aux Émirats arabes unis, puis au Koweït. Elle y a rencontré l’imam d’al-Azhar, Mohammad Sayyed Tantaoui, un des plus hauts dignitaires de l’islam sunnite, qu’elle a invité à Berlin où elle lui propose une rencontre avec des responsables chrétiens et juifs. À l’issue d’un entretien avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, Mme Merkel, dont le pays préside l’Union européenne (UE), a appelé à une meilleure coordination des initiatives internationales pour la paix au Proche-Orient. « Il ne doit pas y avoir de signaux diffus émanant de tous les continents », a-t-elle dit devant la presse. M. Moussa voit « une fenêtre cette année » pour des progrès dans le processus de paix, actuellement au point mort, a déclaré la chancelière allemande à l’AFP. En outre, « M. Moussa a invité les Européens à jouer un rôle important dans la résolution du conflit au Proche-Orient, leur demandant de faire pression sur les Américains pour qu’ils s’impliquent davantage dans le quartette », a-t-on indiqué de source gouvernementale allemande. Mme Merkel et M. Moubarak ont insisté samedi soir après leur tête-à-tête sur l’importance cruciale de mettre fin au cycle de violences interpalestiniennes. M. Moubarak s’était déclaré confiant sur la formation d’un gouvernement palestinien d’union nationale. « Il n’est pas possible que la partie palestinienne s’assoie avec la partie israélienne alors qu’ils (les Palestiniens) ne sont pas d’accord entre eux », avait-il déclaré.