Rechercher
Rechercher

Actualités

ÉTATS-UNIS La Fed s’apprête au statuquo monétaire avec l’inflation en embuscade

La Réserve fédérale américaine (Fed) va sans doute laisser ses taux inchangés cette semaine et elle pourrait durcir le ton sur l’inflation, du fait de l’amélioration du climat économique, estiment les analystes. La Banque centrale réunit son comité de politique monétaire (FOMC) pendant deux jours, demain et après-demain, pour réexaminer le niveau de son principal taux directeur, qui est fixé à 5,25 % depuis juin dernier. Pour les économistes, l’issue de la réunion sera sans surprise. « La Fed ne va rien faire » sur le niveau de ses taux, estime John Lonski, de Moody’s Investors Service. « Elle va indiquer qu’il y a eu une amélioration de l’activité économique qui maintient un risque d’inflation supérieur à la moyenne », a-t-il ajouté. Depuis sa dernière réunion à la mi-décembre, les indicateurs d’activité se sont sensiblement redressés. Le marché du travail par exemple a créé 167 000 emplois, et dans ce contexte, la Fed a moins besoin de donner un coup de pouce à l’activité en baissant le loyer de l’argent. « L’économie a redressé la tête depuis décembre après une période de faiblesse », résument les économistes de Global Insight. C’est un changement de cap car les analystes tablaient jusqu’alors sur un fort ralentissement de l’économie pouvant aller, selon certains, jusqu’à la récession. La Fed elle-même avait mis l’accent lors de sa dernière réunion sur la décélération de l’économie dans le sillage du secteur immobilier. Mais aujourd’hui, « le ralentissement de l’activité mentionné par la Fed n’existe plus », souligne l’économiste indépendant Joel Naroff. Publiés mercredi en marge de la réunion de la Fed, les chiffres de la croissance du 4e trimestre devraient souligner la reprise économique : les analystes tablent sur une hausse de 3 % après. Selon lui, beaucoup dépendra de la santé du marché du logement. « L’immobilier résidentiel sera déterminant pour l’économie américaine en 2007 », résume l’économiste. Plusieurs rapports publiés la semaine dernière ont révélé l’ampleur de la correction immobilière accusée en 2006 (avec des baisses des ventes les plus spectaculaires depuis la précédente crise du secteur, en 1990). Prudemment optimistes, les analystes commencent à envisager que le pire est peut-être passé et que, même si les prix augmenteront peu l’an prochain, le retournement ne s’aggravera pas. Les économistes tirent toutefois la sonnette d’alarme sur un danger passé plus ou moins inaperçu : la hausse insidieuse des rendements des bons du Trésor à dix ans. Comme ce sont eux qui déterminent le niveau des taux d’emprunt, leur remontée pourrait donner un coup de frein aux demandes de prêt immobilier. « Les prochaines demandes de prêts révéleront combien les bons du Trésor pèsent sur le marché », prévient M. Lonski.
La Réserve fédérale américaine (Fed) va sans doute laisser ses taux inchangés cette semaine et elle pourrait durcir le ton sur l’inflation, du fait de l’amélioration du climat économique, estiment les analystes.
La Banque centrale réunit son comité de politique monétaire (FOMC) pendant deux jours, demain et après-demain, pour réexaminer le niveau de son principal taux directeur,...