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Washington promet « d’intenses » activités diplomatiques dans les semaines à venir Les États-Unis espèrent ouvrir une brèche dans l’impasse au Proche-Orient

Les États-Unis promettent « d’intenses » activités diplomatiques sur le Proche-Orient dans les semaines à venir, espérant bousculer le scepticisme régional et renforcer leur position affaiblie en ouvrant une brèche dans l’impasse israélo-palestinienne. La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice a estimé la semaine dernière que les événements de 2006 dans la région, notamment les frappes d’Israël contre le Hezbollah au Liban, avaient constitué un tournant. « Il s’est passé beaucoup de choses au Proche-Orient au cours des dernières années et beaucoup de choses se sont clarifiées dans la région », a affirmé Mme Rice à Londres après son déplacement dans la région. Ces événements sont interprétés par l’Administration Bush comme la preuve de divisions entre, d’une part, les radicaux, tels l’Iran, la Syrie et des groupes affiliés, et, d’autre part, des pays arabes modérés alliés des États-Unis. Pour Mme Rice, ce nouveau paysage pourrait fournir une occasion pour les Israéliens et les Palestiniens de débattre de la forme du futur État palestinien après des années de violence qui ont donné un coup d’arrêt à la « feuille de route » vers la paix. « Avec ces changements, je pense qu’on a peut-être maintenant une chance inédite d’avancer sur ce sujet », a ajouté Mme Rice. Mais les critiques de l’Administration Bush estiment que l’idée qu’il y ait un nouvel ordre géopolitique est une chimère. « Je trouve cette rhétorique presque soviétique tellement elle est distanciée de la réalité », a affirmé Anatol Lieven, un expert du centre de réflexion New American Foundation. Les critiques accusent George W. Bush d’avoir gâché, au cours de ses six ans au pouvoir, l’influence des États-Unis en ne fournissant aucun effort sérieux de médiation du conflit israélo-palestinien, particulièrement en ayant rejeté l’ancien dirigeant palestinien Yasser Arafat. Wayne White, un retraité du Bureau du renseignement et de la recherche du département d’État, qui participait vendredi dernier avec M. Lieven à un forum organisé par le Conseil sur la politique au Proche-Orient, a quant à lui estimé que le seul signe clair envoyé par la région est l’échec de la politique américaine. « S’il y a un signe de clarté à propos de l’Irak et de la question israélo-palestinienne, c’est que la situation en Irak ne pourrait pas être pire », a-t-il asséné. Certains estiment même que le désastre irakien a eu pour effet de renforcer l’ennemi juré des États-Unis : l’Iran. Le refus américain de parler avec ses adversaires à Téhéran et à Damas a renforcé le sentiment de crise régionale. Le président George W. Bush a encore renforcé le fossé avec l’Iran en annonçant récemment une augmentation des troupes américaines en Irak pour tenter de pacifier le pays. M. Bush a averti que les troupes américaines feraient la chasse aux membres de la République islamique d’Iran en Irak et qu’elles allaient dépêcher un deuxième porte-avions dans le Golfe et déployer des missiles antimissiles dans la région. Pour Mme Rice toutefois, des progrès diplomatiques sont possibles sur la question israélo-palestinienne. Elle a promis que les prochaines semaines seraient « intenses » sur ce plan avec la visite de plusieurs dignitaires à Washington et la tenue d’une réunion ministérielle du quartette pour le Proche-Orient (États-Unis, Union européenne, Russie, ONU). La secrétaire d’État doit aussi retourner en février dans la région pour une réunion tripartite avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas. « Je pense que l’on fait face à de très difficiles questions là-bas mais on peut sentir que les plaques tectoniques, sous-jacentes au conflit, se sont déplacées », assure Mme Rice.
Les États-Unis promettent « d’intenses » activités diplomatiques sur le Proche-Orient dans les semaines à venir, espérant bousculer le scepticisme régional et renforcer leur position affaiblie en ouvrant une brèche dans l’impasse israélo-palestinienne.
La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice a estimé la semaine dernière que les événements de 2006 dans la...