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Actualités - RENCONTRE

RENCONTRE Zeina Daccache, entre art et philanthropie

Une comédienne délurée. Espiègle. Toute en drôlerie. Une fille pas comme les autres, qui déclare ne pas avoir la télé chez elle, elle la vedette aimée du public de la télé ! Une fille style sympa et absolument marrante. Toute en tics nerveux et hystérie de femmes, avec une délicieuse volubilité de pinson sautillant, épris de liberté. Pour ceux qui ne la reconnaissent pas, il s’agit de Zeina Daccache, alias la désopilante et fofolle fausse blonde « Iso » de Bass Matt Watan, l’émission culte de Charbel Khalil sur petit écran qui épingle sans concessions ni compromis les politiciens et le monde politique libanais. En fait, « Iso » la blonde, qui distribue sans compter ses « bisos » (comprendre « bisous » prononcé à la villageoise du Liban profond !), est une brune ! Brune piquante avec des cheveux noirs lisses jusqu’aux épaules, un regard de velours sombre, pétillant et coquin. Rencontre avec une comédienne à l’étoile montante. Une comédienne qui multiplie, avec doigté, les images de ses diverses prestations, mais la plus surprenante et la plus touchante est celle, inconnue du grand public, d’une immense générosité de cœur, d’une incurable philanthropie au secours d’une humanité en souffrance… Silhouette élancée et fine, manteau en laine blanche aux manches et au col en fils tressés en fanfreluches insolites, boucles d’oreilles à l’orientale et une cigarette qui ne quitte jamais les doigts, pour de petites bouffées de fumées nerveuses comme autant d’évasions vers des horizons lointains, voilà Zeina Daccache, tout sourire, comme son personnage fétiche qu’elle campe avec tant de désinvolture et de naturel confondant devant la caméra… La thérapie par le théâtre… « Je suis une “ dramathérapeute ” », dit d’emblée Zeina Daccache. Très sérieusement. Le rire pour un moment est suspendu comme un chapeau sur un portemanteau ! C’est quoi un « dramathérapeute » ? « C’est la thérapie à travers le théâtre… », explique la jeune comédienne. Avec sérieux, sans l’ombre d’un doute, le rire a disparu dans les coulisses. Et d’enchaîner : « J’ai longtemps travaillé avec des organisations caritatives pour venir en aide aux personnes à problèmes, tels les toxicomanes, les prisonniers, les gens qui ont eu des traumatismes de guerre comme les femmes du Sud, après les raids israéliens…Le théâtre leur vient en aide. Il les aide à exprimer et exorciser ce qui les tourmente et les fait souffrir. Après un diplôme d’études scéniques à l’USJ, une formation à Londres au cours Philippe Gaulier (disciple de Jacques Lecoq), j’ai obtenu aussi du Haïgazian College un mastère en psychologie clinique. Cela pour traiter les gens par le théâtre et non pratiquer l’art pour l’art…Ma carrière de comédienne a débuté grâce à une publicité en 2003 et, depuis, les offres et les demandes affluent. Bien sûr il y a l’émission de Charbel Khalil, mais j’ai fait aussi une série télévisée avec Élie Adabachi, Koussoti Koussa (Mon histoire est une histoire !), un long-métrage, Ya Noussak, avec Élie Khalifeh, une sorte de comédie légère parlant d’une fille entre éducation stricte et modernité inaccomplie… Un travail aussi avec Samir Habchi intitulé Al-Hal Baïn Ideyek (La solution est entre tes mains). Pour le 15 mars, je prépare une pièce au Madina, An-Chiké an-Biké (Récriminations et pleurs) signée Élie Karam. Cela me permet ainsi d’élargir mon registre et ma palette d’interprétation. Mais ma meilleure part est celle où j’invite le public à assister en février, pour tous les week-ends du mois, toujours au Madina, à l’atelier initiant les gens au “ Dramatherapy ”. » Plus d’une corde à son arc Zeina Daccache. Car elle chante aussi. Dans les bacs, un CD déjà sur des poèmes et une musique signés Nadim Bou Khalil. Et la FNAC vient de choisir une de ses chansons dans une compilation intitulée Musique du monde. Du suivi dans cette histoire ? Grand éclat de rire et l’actrice déclare : « C’était une aventure cette histoire de chansons à caractère…Une expérience qui ne s’est pas encore répétée. J’en suis ravie et étonnée à la fois ! Mais mon vrai rêve est de faire du théâtre ! Plus de théâtre. Du vrai théâtre. Avec des auteurs contemporains tels Mathei Visniec. J’aimerais interpréter des rôles de femmes, style Anita Ekberg dans La Dolce Vita de Fellini ou Sophia Loren dans Une journée particulière, ou Anouk Aimée dans Un homme et une femme de Lelouch…Enfin, je veux dire la femme dans toute sa simplicité de femme ! Mon ambition ? Ne pas m’écarter de l’art et de toute créativité. Le jour où je n’ai plus de message à livrer, je me sentirai bien malheureuse. » Edgar DAVIDIAN
Une comédienne délurée. Espiègle. Toute en drôlerie. Une fille pas comme les autres, qui déclare ne pas avoir la télé chez elle, elle la vedette aimée du public de la télé ! Une fille style sympa et absolument marrante. Toute en tics nerveux et hystérie de femmes, avec une délicieuse volubilité de pinson sautillant, épris de liberté. Pour ceux qui ne la reconnaissent pas, il...