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Actualités - CHRONOLOGIE

Amjad Faur, entre opacité et clarté

Entre ombre et clarté, empirisme et onirisme, transparence et opacité, les photos en noir et blanc d’Amjad Faur, affichées au laboratoire de l’Espace SD jusqu’au 3 février, évoquent l’absence et la présence, le mensonge et la vérité. L’artiste arabo-américain Amjad Faur a pris ces clichés durant l’été 2006 alors que la communauté internationale détournait le regard de la tragédie libanaise. Il s’agit de conceptions artistiques regroupant à la fois une mise en scène, un montage et l’illustration d’une idée. Laquelle puise son essence dans le parallélisme entre dit et non-dit, ainsi que dans le voilé et le dévoilé. Car quoi de plus évident qu’une photo? semble interroger l’artiste dans ses œuvres. Pour Faur, la photo n’est pas seulement une surface esthétique, mais une matière à questionnement. Elle est à la fois l’évidence et le doute. Ces voiles, couvertures ou tissus recouvrant l’objet et empêchant le regard d’aller plus loin ne sont que l’écran visuel à la compréhension. Dans certaines photos, on croirait voir l’ombre même de l’objet conçu. Ce n’est que l’idée de réplique qui est mise en œuvre comme pour dédoubler l’image et évoquer son contraire. Né dans l’Arkansas, Amjad Faur a poursuivi des études en lettres, peinture et histoire de l’art avant de faire sa maîtrise à l’Université d’Oregon. Il s’est essayé à plusieurs disciplines, y compris la photographie, la peinture, la gravure, la musique et a exposé ses œuvres partout aux États-Unis. À travers ses œuvres actuelles, l’artiste invite le regard à lever le voile, devenu écran. Par instants, il semble même dénoncer son propre travail et s’insurger contre les supercheries de la profession. La pureté de l’image et l’emploi du noir et blanc dans un cadre totalement dépouillé contribuent à exprimer, sans aucun détour, cette vérité dont il se veut le témoin. C.K.
Entre ombre et clarté, empirisme et onirisme, transparence et opacité, les photos en noir et blanc d’Amjad Faur, affichées au laboratoire de l’Espace SD jusqu’au 3 février, évoquent l’absence et la présence, le mensonge et la vérité.
L’artiste arabo-américain Amjad Faur a pris ces clichés durant l’été 2006 alors que la communauté internationale détournait le regard de...