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Pour Gates, la situation en Irak est « très difficile », mais évolue « dans le bon sens » Sadr négocie avec le bloc chiite son retour au gouvernement

Le leader radical chiite Moqtada Sadr négociait hier avec le bloc chiite irakien son retour au sein du gouvernement du Premier ministre Nouri al-Maliki, malgré l’hostilité des Américains envers le courant Sadr, soupçonné d’alimenter les violences confessionnelles en Irak. Parallèlement, le nouveau secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a estimé que la situation était certes « très difficile », mais qu’elle évoluait « dans le bon sens », au troisième et dernier jour de sa visite en Irak. «La coalition chiite (de l’Alliance unifiée irakienne, AUI) a mis en place un comité pour discuter du retour du courant Sadr au Parlement et dans le gouvernement », a indiqué à l’AFP le chef du bloc parlementaire de Sadr, Nassar al-Roubaï. Le courant Sadr, qui détient 32 sièges sur 275 au Parlement et cinq ministères sur 37 au gouvernement « d’union nationale », avait annoncé fin novembre qu’il retirait son soutien au Premier ministre, après une rencontre de ce dernier avec le président américain, George W. Bush. Adversaire résolu de l’occupation américaine en Irak, Moqtada Sadr dirige l’armée du Mahdi, milice régulièrement accusée d’exactions contre la communauté sunnite et d’attaques contre la coalition. Des entretiens sont également prévus avec Moqtada Sadr et le grand ayatollah Ali Sistani, figure modérée et plus haute autorité chiite du pays. Au cours des discussions, les partisans de Sadr ont exprimé un certain nombre de « demandes », dont un calendrier de retrait des troupes américaines. El-Qaëda propose une trêve Entre-temps, el-Qaëda a proposé aux Américains de retirer leurs troupes d’Irak « en toute sécurité » sur une « période d’un mois » et donné « deux semaines » aux États-Unis pour répondre à leur offre, dans un enregistrement audio diffusé sur Internet. Dans le même enregistrement, Abou Omar al-Baghdadi, l’émir de l’« État islamique en Irak » autoproclamé, dominé par el-Qaëda, a annoncé que les États-Unis avaient tenté de négocier avec le groupe par l’intermédiaire des Saoudiens, assurant qu’il refusait de telles négociations. D’autre part, le nouveau secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a estimé que la situation était « très difficile (...) mais, sur la base de ce que j’ai vu et entendu, à la fois des commandants américains et des Irakiens, je crois que les choses vont dans le bon sens ». Arrivé mercredi en Irak deux jours après sa prise de fonctions, M. Gates, qui s’exprimait devant le QG de l’armée américaine, Camp Victory, près de Bagdad, s’est félicité de l’état d’esprit des autorités irakiennes. Le nouveau secrétaire à la Défense devrait livrer ses impressions et premières conclusions au président George W. Bush ce week-end. Sur le terrain, cinq militaires américains ont été tués jeudi et vendredi dans la province d’al-Anbar (Ouest) et à Bagdad. Dans la capitale, où de nombreuses détonations d’origine indéterminée – dont des tirs d’obus de mortier – ont retenti hier, au moins six personnes ont été blessées, dont deux policiers, dans l’explosion d’un engin piégé à Karrada (centre-ville). Ailleurs, un civil a été tué et trois blessés par une bombe dissimulée sur une moto à Suwaira (au sud de la capitale). À Samarra (au nord de Bagdad), le frère du président du Conseil municipal de la ville, Ahmad Ali Yacine, et sa femme ont été tués dans l’explosion d’une voiture piégée. Parallèlement, des soldats irakiens et américains ont mené à Bagdad une opération de recherche contre un chef de milice dans le quartier et bastion chiite de Sadr City, arrêtant un suspect et blessant trois personnes. Enfin, à Bassorah (Sud), l’armée britannique a arrêté au cours d’une vaste opération un chef de la police locale et six de ses hommes suspectés d’être impliqués dans des « escadrons de la mort ».

Le leader radical chiite Moqtada Sadr négociait hier avec le bloc chiite irakien son retour au sein du gouvernement du Premier ministre Nouri al-Maliki, malgré l’hostilité des Américains envers le courant Sadr, soupçonné d’alimenter les violences confessionnelles en Irak. Parallèlement, le nouveau secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a estimé que la...