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Actualités - CHRONOLOGIE

Le travail de l’association touche actuellement 500 enfants et 220 familles L’AFEL célèbre cette année son trentième anniversaire

Cette année, l’Association du foyer de l’enfant libanais (AFEL) célèbre son trentième anniversaire. Fondée par un groupe de laïcs engagés socialement en 1976 – au début des événements du Liban – pour venir en aide aux enfants victimes de la misère et de la guerre, l’AFEL poursuit son travail, touchant actuellement 500 enfants et 220 familles. C’est que cette association, qui œuvre pour construire un meilleur avenir aux enfants, ne travaille pas uniquement avec les tout-petits mais elle mise aussi sur leur environnement, intervenant auprès de leurs familles. Dans un entretien avec L’Orient-Le Jour, la présidente de l’AFEL, Simone Wardé, a passé en revue les trente années de l’association et a présenté quelques projets à venir. « L’association a été fondée en 1976, prenant en charge l’orphelinat de Bickfaya avec 60 enfants et 23 familles. En 1977, l’AFEL ouvre un centre à Jouar el-Bouachek (Kesrouan) en partenariat avec le centre professionnel des sœurs salésiennes du Don Bosco. L’année 1978 marque la fondation du centre de Abey qui accueille des veuves avec leurs enfants. En 1979, l’AFEL s’ouvre à une nouvelle formule, l’accueil et le suivi des enfants, en les maintenant dans leurs familles et dans leurs milieux de vie. Elle cible la région populaire de Sin el-Fil. Le premier centre de quartier du Liban est créé. C’est ce que l’association appelle aujourd’hui le service d’aide en famille », indique la présidente de l’association. Mme Wardé poursuit qu’en « 1982, la guerre accule l’AFEL à fermer ses foyers d’internat de Bickfaya et de Abey. Le centre de Jouar se structure, s’élargit et reçoit 120 enfants âgés entre 4 et 15 ans. Cette année-là également, l’association s’occupe de 320 enfants et de 80 familles. En 1987, l’AFEL ouvre à Bourj Hammoud et à Raachine (Kesrouan) les premières classes de remise à niveau et de rattrapage scolaire au Liban. Ces classes ont pour objectif de permettre à des enfants non scolarisés ou ayant un léger retard scolaire ou mental de se rattraper ». « Aujourd’hui donc, l’AFEL accueille 500 enfants et 220 familles. Ils sont issus de familles nécessiteuses ou à problèmes sociaux. Ils sont orientés suivant leurs besoins dans les quatre services que l’AFEL leur propose : un foyer d’accueil en internat à Jouar el-Bouachek (Kesrouan) pour 50 enfants, un centre d’accueil de jour à Sin el-Fil qui se veut un centre de prévention fréquenté par 85 enfants, un service de remise à niveau ou rattrapage scolaire à Bourj Hammoud et à Raachine avec 75 enfants qui en bénéficient, ainsi qu’un service d’aide en famille pour 290 enfants », précise la présidente de l’association. « Les enfants et les familles sont reçus à l’AFEL sans distinction d’appartenance confessionnelle ou politique, avec ou sans carte d’identité, et même de nationalité étrangère », indique Mme Wardé, soulignant que « pour réaliser tous ces programmes et pour répondre aux besoins variés que demandent ces services, soixante collaborateurs travaillent sur le terrain ». Construction du « centre soleil » L’AFEL bénéficie de l’appui financier du ministère des Affaires sociales et de plusieurs fondations, notamment la Mission pontificale, les amis de sœur Emmanuelle-Asmae France, La Voix de la femme libanaise, et la Lebanese Children Fund. La présidente de l’association précise que « cette année l’AFEL a bénéficié de deux donations, un appartement de 150 mètres carrés à Sin el-Fil offert par M. Toufic Kahalé, et un terrain de 557 mètres carrés à Sin el-Fil offert par M. et Mme Fathallah Ibrahimchah ». « Ce terrain servira à l’édification d’un centre pour le service de rattrapage scolaire, que nous appelons déjà “centre soleil” », souligne Mme Wardé. « N’était-ce la guerre de juillet dernier, nous aurions déjà débuté sa construction en vue de répondre aux multiples demandes d’enfants qui souhaitent être inscrits et aussi à celles du ministère des Affaires sociales. Vu la gratuité de ses services, ce centre est unique au Liban. Dans ce service, l’enfant nous coûte 3 000 dollars par an. Il y a d’autres centres au Liban qui assurent ce même service mais à raison de 4 000 à 6 000 dollars par an. C’est dire à quel point le centre que nous pensons construire répond à un besoin certain », ajoute-t-elle. Au cours de l’été dernier, l’AFEL a eu une autre activité. « Dans une ligne de solidarité et de partage, l’association n’a pas été étrangère aux malheurs qui se sont abattus sur le Liban, spécialement en ce qui concerne les familles déplacées du sud du pays. Durant trois semaines, l’AFEL s’est occupée de deux écoles officielles à Bourj Hammoud qui accueillaient chacune 600 personnes environ. Les collaborateurs de l’association se sont employés à distraire les enfants et d’autres les parents, leur distribuant des boîtes de lait, des serviettes, des couvertures et des draps. Le 18 octobre dernier, des collaborateurs de l’AFEL ont été au Liban-Sud, plus précisément à Yarin et à Alma el-Chaab, et ont distribué aux habitants des matelas, des couvertures et des kits de toilette », souligne la présidente de l’association. En réponse à une question, Mme Wardé indique que depuis qu’elle a commencé le travail social il y a soixante ans, elle n’a jamais vu autant de pauvreté. Aujourd’hui, les familles vivent de plus en plus dans la précarité, les gens ne bénéficient d’aucun système d’assurance, publique ou privée. Et beaucoup d’entre eux, notamment les journaliers actuellement au chômage, ont épuisé leurs économies. Même si le Liban est en pleine crise, ses associations, notamment l’AFEL, ne bénéficient plus – comme c’était le cas durant la guerre de 1975 à 1990 – d’aide venant de l’étranger. Vous pouvez aider l’AFEL, contribuer en faisant du bénévolat ou encore en versant vos dons. L’argent servira à la construction du « centre soleil », le centre de rattrapage scolaire. Vous aiderez surtout, comme les fondateurs et les membres de l’AFEL, à rendre plus radieux l’avenir des enfants nés dans la misère. Pour plus d’informations, contacter le siège de l’AFEL à Sin el-Fil aux (01) 481690 et (01) 485066. Pour vos dons : BNPI, Achrafieh, compte numéro : 12824900186 – BEMO, Dora, compte numéro : 03003273661. Pat. K.
Cette année, l’Association du foyer de l’enfant libanais (AFEL) célèbre son trentième anniversaire. Fondée par un groupe de laïcs engagés socialement en 1976 – au début des événements du Liban – pour venir en aide aux enfants victimes de la misère et de la guerre, l’AFEL poursuit son travail, touchant actuellement 500 enfants et 220 familles. C’est que cette...