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Les ventes d’armes russes à la Syrie seront au menu de la visite Assad à Moscou en pleine crise au Proche-Orient

Le président syrien Bachar el-Assad a entamé hier une visite à Moscou, en pleine crise dans les territoires palestiniens et au Liban, alors que la Russie, alliée de longue date de Damas, ambitionne de jouer un rôle de médiateur dans la région. M. Bachar el-Assad, qui a conservé en Moscou un précieux interlocuteur alors que la Syrie se trouvait de plus en plus isolée sur la scène internationale, effectue sa deuxième visite en Russie depuis sa prise de fonctions, la première remontant à janvier 2005. Peu a filtré sur ses objectifs alors que la Syrie reste sur la sellette pour son rôle dans la crise politique au Liban et qu’elle s’intéresse de près aux technologies militaires russes pour moderniser son armée. Le président syrien devrait chercher le soutien de Moscou alors que la Russie est soucieuse d’apparaître comme une force qui compte au Proche-Orient après les difficiles années postsoviétiques marquées par l’effondrement de son influence. « Comme avant (du temps de l’URSS), la Russie reste un pays très important pour la Syrie. Cela tient au rôle qu’elle joue dans le monde, à sa position géopolitique, mais aussi à la relation historique entre nos peuples », a déclaré le vice-président syrien Farouk el-Chareh hier dans le quotidien officiel Rossiïskaïa Gazeta. Pour l’analyste Alexeï Malachenko de la fondation Carnegie à Moscou, « le président syrien arrive pour entendre que Moscou le soutient ». « C’est un atout pour la Syrie dans les négociations avec les États-Unis et d’autres pays occidentaux », ajoute-t-il. Selon M. Malachenko, les ventes d’armes à la Syrie, qui suscitent toujours de vives critiques israéliennes, seront aussi à l’ordre du jour, au moins officieusement. « Il est très probable qu’on s’entende sur les systèmes de défense antiaériens-aériens Strelets (...) La Syrie pourrait aussi demander des hélicoptères et des avions pour son armée, au moins pour impressionner l’Occident », estime-t-il. En janvier 2005, MM. Poutine et Assad avaient annoncé un renforcement de leur coopération militaire mais aucun contrat d’armements. « La visite du président Assad en Russie a pour but de développer l’échange de technologies initié lors de sa précédente visite », a commenté M. Chareh. Les rapports entre Damas et le mouvement palestinien islamiste le Hamas, dont le chef du bureau politique Khaled Mechaal vit en exil en Syrie, « devraient être évoqués », alors que la situation reste très tendue avec le Fateh dans les territoires palestiniens.
Le président syrien Bachar el-Assad a entamé hier une visite à Moscou, en pleine crise dans les territoires palestiniens et au Liban, alors que la Russie, alliée de longue date de Damas, ambitionne de jouer un rôle de médiateur dans la région.
M. Bachar el-Assad, qui a conservé en Moscou un précieux interlocuteur alors que la Syrie se trouvait de plus en plus isolée sur la...