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Les dirigeants européens dénoncent « le jeu iranien » au Proche-Orient Les 25 marquent le pas sur l’élargissement de l’UE

Les dirigeants européens, confrontés à des opinions publiques de plus en plus sceptiques, ont marqué le pas hier sur l’élargissement, estimant que l’Union devait mieux fonctionner pour pouvoir accueillir de nouveaux membres. Les 25 savent qu’une réforme des traités européens est nécessaire si l’Europe veut continuer à s’agrandir, au moins pour limiter le nombre de décisions prises à l’unanimité. Les dirigeants européens ont pesé leurs mots hier sur les élargissements à venir, soucieux de resserrer la vis sans décourager les pays des Balkans (Croatie, Macédoine, Albanie, Monténégro, Bosnie-Herzégovine, Serbie), les prochains sur les rangs après l’entrée dans l’UE de la Roumanie et de la Bulgarie le 1er janvier prochain. Les dirigeants européens ont confirmé que l’ « avenir » de ces pays était au sein de l’UE. Et ils ont rejeté une proposition du Luxembourg, de la Belgique et des Pays-Bas de faire d’une consolidation du fonctionnement actuel de l’UE un préalable ferme à la poursuite des élargissements, a expliqué le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker. Mais « à part la Croatie, engagée dans des négociations avancées, les autres élargissements seront difficiles sans au moins (...) un réajustement des institutions », a-t-il estimé. La Croatie est le seul pays des Balkans à avoir entamé des négociations d’adhésion avec l’UE, qu’elle espère rejoindre en 2009. Plus de 18 mois après le double rejet franco-néerlandais de la Constitution européenne qui devait régler ces questions, les dirigeants européens piétinent encore. Ils comptent sur la présidence allemande de l’UE en début d’année prochaine pour dessiner une sortie de crise, à concrétiser sous mandat français fin 2008 avant les élections européennes de 2009. En attendant, le Luxembourg et l’Espagne ont proposé jeudi d’organiser le 26 janvier à Madrid une réunion des 16 pays ayant comme eux déjà ratifié le texte pour déjà réfléchir sur des pistes. Les chefs d’État et de gouvernement veulent surtout éviter de repartir de zéro sur un texte sur lequel ils avaient eu le plus grand mal à s’entendre. Concernant Ankara, les 25 ont aussi « fait leur » la décision prise lundi par leurs ministres des Affaires étrangères de geler 8 des 35 chapitres qui jalonnent les négociations d’adhésion de la Turquie pour son refus d’ouvrir ses ports et aéroports au trafic chypriote grec. Jusqu’en début de semaine, la question de la Turquie, dont l’adhésion à l’UE reste hypothétique et pas envisagée avant au moins dix ou quinze ans, menaçait de troubler le sommet. Les dirigeants européens ne lui ont finalement réservé que deux lignes dans leurs conclusions. « Nous gardons la porte ouverte pour la Turquie », a toutefois assuré le président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso. Par ailleurs, les dirigeants européens ont critiqué durement l’Iran pour « l’incidence négative » de ses politiques « sur la stabilité et la sécurité au Moyen-Orient », en particulier « ses menaces à l’encontre d’Israël et la détérioration incessante des droits de l’homme et des libertés politiques de ses citoyens ». Ils ont « regretté » une fois encore que l’Iran n’ait pas accepté leur offre de coopération, présentée le 6 juin dernier, restée lettre morte en raison du refus de Téhéran de geler toute activité d’enrichissement d’uranium. Et rappelé qu’ils soutenaient en conséquence les travaux menés au sein du Conseil de sécurité de l’ONU pour adopter des sanctions contre Téhéran. L’UE a aussi condamné « toute négation, totale ou partielle, de l’Holocauste, en tant que fait historique, et par conséquent rejette fermement le postulat de base et les objectifs de la conférence sur l’Holocauste organisée par les autorités iraniennes ».

Les dirigeants européens, confrontés à des opinions publiques de plus en plus sceptiques, ont marqué le pas hier sur l’élargissement, estimant que l’Union devait mieux fonctionner pour pouvoir accueillir de nouveaux membres.

Les 25 savent qu’une réforme des traités européens est nécessaire si l’Europe veut continuer à s’agrandir, au moins pour limiter le nombre...