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Il nous faut un miracle !

Toutes les parties au conflit manifestent, depuis plus de dix jours, prétendument dans l’intérêt du Liban indépendant, libre, démocratique et souverain, mais elles ne se rendent pas compte qu’en ce faisant elles servent indirectement les intérêts de la Syrie, de l’Iran et d’Israël ! L’intérêt de la Syrie est : 1) de faire échec au tribunal international, 2) d’affaiblir politiquement le Liban au point de montrer au monde que les Libanais n’arrivent pas à se gouverner eux-mêmes et qu’elle seule pourra trancher la question. L’intérêt de l’Iran est de continuer à avoir son mot à dire, voire un veto, dans les affaires libanaises, à travers le tiers de blocage exigé par le Hezbollah. L’intérêt d’Israël est d’affaiblir économiquement le Liban, son principal concurrent sur les plans touristique et financier, voire même politiquement, pour prouver au monde que la formule de coexistence pacifique de plusieurs communautés n’est pas viable, que seule la formule d’un pays raciste est valable. Il ne faut pas être un surhomme pour le comprendre, mais je ne vois pas l’intérêt du général Aoun dans tout cela, lui qui a combattu la Syrie et l’ingérence extérieure dans les affaires du Liban. Que le gouvernement actuel ne lui plaise pas parce qu’il n’a rien réalisé de la déclaration ministérielle est compréhensible, mais lier son agenda à celui du Hezbollah, c’est renforcer celui-ci et ses objectifs au détriment de ceux du CPL. Que le général nous explique pourquoi il a lié son sort à celui du Hezbollah et ses alliés. Croit-il qu’il pourra ainsi accéder à la présidence de la République ? Jusqu’à quand nos politiciens continueront-ils d’être aveuglés par les intérêts personnels et influencés par l’extérieur ? Ne se rendent-ils pas compte que le Liban est au bord de l’agonie ? Tous parlent de négociation autour d’une table ronde ; tous tendent la main pour se concerter sur les questions qui les divisent, mais aucun n’est prêt à sacrifier ne serait-ce qu’un cheveu pour trouver une solution de compromis ! Dans des cas pareils, il faut un arbitre. Cet arbitre devrait être le président de la République ou, à défaut, le chef du Parlement, tous deux censés être à égale distance des antagonistes. Or ce n’est pas le cas, puisque tant M. Émile Lahoud que M. Nabih Berry appuient l’opposition. Une solution libanaise n’est donc pas possible, à moins d’une initiative émanant unanimement d’un consortium composé de tous les chefs religieux modérés. Mais cela est-il possible ? Sinon, que faire ? Attendre que les idées de la Ligue arabe mûrissent pour devenir une « initiative » ou une nouvelle résolution de l’ONU qui sera, elle, aussi contestée comme ses précédentes ? Prions le Bon Dieu pour qu’une solution nous tombe du ciel. Michel BARDAWIL
Toutes les parties au conflit manifestent, depuis plus de dix jours, prétendument dans l’intérêt du Liban indépendant, libre, démocratique et souverain, mais elles ne se rendent pas compte qu’en ce faisant elles servent indirectement les intérêts de la Syrie, de l’Iran et d’Israël !
L’intérêt de la Syrie est : 1) de faire échec au tribunal international, 2)...