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Environnement - Le patrimoine naturel de l’Union européenne s’enrichit de nouvelles espèces animales sauvages Avec l’adhésion à l’UE, la Bulgarie et la Roumanie font entrer leurs loups et ours

Avec leurs adhésions au 1er janvier prochain, la Bulgarie et la Roumanie viendront enrichir le patrimoine naturel de l’Union européenne d’espèces animales sauvages y compris de milliers de loups et d’ours. «La Bulgarie et la Roumanie comptent le plus d’ours et de loups en Europe, où les populations de prédateurs sont en déclin », a expliqué à l’AFP Nikolay Spasov du Musée d’histoire naturelle de Sofia. Pour la Roumanie, le ministère de l’Agriculture estime le nombre d’ours dans les Carpates à 6 000 et celui des loups à 4 000. Cependant, selon les défenseurs de l’environnement, ces chiffres sont « exagérés » et seraient plus près de 5 000 à 5 500 pour les ours bruns et de 2 500 pour les loups. En Bulgarie, le ministère de l’Agriculture a recensé cette année 1 096 plantigrades alors que les protecteurs des animaux les estiment à entre 700 et 800. Le nombre de loups est estimé à environ 2 500. « La population d’ours bruns des Balkans, concentrée essentiellement en Roumanie et Bulgarie, arrive juste derrière celle de la région Russie-Finlande en Europe avec plus de 30 000 », a ajouté M. Spasov. Alors que les pérégrinations de Bruno, l’ours italien qui s’était aventuré cet été dans les Alpes autrichiennes et allemandes, avaient semé la panique parmi les populations autochtones et les touristes avant qu’il ne soit finalement abattu, il n’est pas rare de voir des ours fouiner dans les poubelles de la ville roumaine de Brasov. Pour éviter les accidents, les autorités lancent régulièrement des appels, comme c’est le cas aux États-Unis, aux habitants et touristes de s’abstenir de les nourrir. L’ours est une espèce protégée et ne peut être chassé en Bulgarie qu’avec un permis spécial si l’animal a fait des dégâts parmi les troupeaux des villageois dans les alpages. Toutefois, jusqu’à récemment, certains Tziganes se produisaient encore dans les rues des villes bulgares leur ours enchaîné dansant pour les badauds. En 2000, une fondation autrichienne, Vier Pfoten (Quatre pattes), a créé, avec le soutien actif de l’ex-actrice Brigitte Bardot, une réserve près de Belitza dans la chaîne de montagnes Rila, pour y accueillir une vingtaine d’animaux ainsi exploités. Dans le nord-est de la Roumanie, un autre projet de Vier Pfoten contribue à élever des oursons orphelins sans influence humaine afin de pouvoir les relâcher ensuite dans la nature. Parallèlement pourtant les quotas de chasse officiels permettent l’abattage de 200 à 300 ours chaque année. Outre de ces deux espèces de prédateurs, le gibier de l’UE va s’enrichir de dizaines de milliers d’autres animaux sauvages : renards, chevreuils et même des chacals dorés. De plus l’embouchure du Danube sur la mer Noire et les lacs de Shabla et Durankulak dans le nord-est de la Bulgarie constituent les plus grandes zones de migration des oiseaux en hiver en Europe avec le détroit de Gibraltar. « La Bulgarie et la Roumanie ont une grande responsabilité pour la protection des oiseaux d’Europe », a indiqué à l’AFP Boris Burov de l’Association bulgare de protection des oiseaux. Pendant l’ère communiste, seule une petite poignée de gens proches du pouvoir obtenaient des permis de chasse dans ces deux pays. Après la chute du rideau de fer en 1989, le quasi-effondrement de l’industrie a indirectement contribué aux efforts de préservation de la faune, selon les experts. Cependant avec le regain formidable de l’activité industrielle, les usines se multiplient dans certaines zones protégées le long des côtes. Et les deux pays sont loin d’avoir adopté tout « l’acquit communautaire » en matière de protection de l’environnement, selon un récent rapport du World Wildlife Fund (WWF).
Avec leurs adhésions au 1er janvier prochain, la Bulgarie et la Roumanie viendront enrichir le patrimoine naturel de l’Union européenne d’espèces animales sauvages y compris de milliers de loups et d’ours.
«La Bulgarie et la Roumanie comptent le plus d’ours et de loups en Europe, où les populations de prédateurs sont en déclin », a expliqué à l’AFP Nikolay Spasov...