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Actualités - CHRONOLOGIE

La douceur face à l’horreur Les sorties de la semaine

Arthur et les Minimoys, de Luc Besson Arthur et les Minimoys est tiré des deux premiers tomes de la saga écrite préalablement par Luc Besson. Traduite en 34 langues et déjà vendue à plus d’un million d’exemplaires en France, elle comprend Arthur et la Cité interdite, La vengeance de Maltazard et Arthur et la guerre des deux mondes. Revenons au film. Il raconte les aventures d’un petit garçon de 10 ans qui veut sauver la maison de sa grand-mère des mains d’un redoutable promoteur qui veut s’en emparer pour tout bétonner. Pour empêcher cela, Arthur doit absolument trouver le trésor de son papy, caché quelque part « de l’autre côté », au pays des Minimoys, une tribu peuplée de petits êtres d’à peine deux millimètres qui vivent au cœur de la nature. Après les mini-pouces, les schtroumpfs et dernièrement les hobbits, c’est donc au tour de cette minuscule espèce de défendre une noble cause, à savoir l’environnement. Dans un mélange de 3D et d’éléments réels, le monde d’Arthur offre des paysages, des personnages et des décors visuellement impressionnants. Néanmoins, le côté surchargé, la caméra ultraénergique et le trop-plein de couleurs empêchent, par moments, la magie d’opérer. Arthur et les Minimoys reste un joli conte qui ravira les plus jeunes. Ajoutons que le film bénéficie d’un casting vocal bien soigné. Les voix françaises comptent notamment Mylène Farmer, Alain Bashung, Marc Lavoine et les voix américaines Madonna, David Bowie et Snoop Doggy Dogg. Concorde, Abraj, Zouk, St-Élie Azur et Asmar, de Michel Ocelot Huit ans après Kirikou et la sorcière, Michel Ocelot signe son quatrième film animé, Azur et Asmar, une œuvre qui éblouit par sa splendeur visuelle et son message tout en subtilité et qui fait entrer l’animation française dans l’ère de la modernité. L’action se situe à l’époque du Moyen Âge. Le petit Azur, petit enfant blond aux yeux bleus, est éduqué par sa nourrice Jénane, une sarrasine qui a également un enfant de l’âge d’Azur, du nom d’Asmar. Un jour, le châtelain, le papa d’Azur, renvoie injustement la nourrice et son fils sans leur donner le temps de plier bagages. Quelques années plus tard, le jeune Azur a grandi. Il décide de quitter le domicile de son père et d’aller à la recherche de la fée des djinns dont lui parlait Jénane, lorsqu’il était enfant. Lors de son voyage maritime, une tempête éclate et il échoue sur une terre sauvage et inconnue, de l’autre côté de la mer. D’aventures en aventures, il rencontrera de nouveau Jénane et Asmar, son frère de lait, avec lequel il entreprendra la longue quête à la poursuite de la fée des djinns. Bien que se situant à l’époque médiévale, ce film allégorique et enchanteur a un écho tout particulier dans le contexte actuel. Michel Ocelot n’a pas voulu faire un film pour enfants, mais pour ceux qui ont gardé une âme d’enfant, pure et innocente. Pour ceux qui croient encore à l’ouverture vers l’autre, à la communication et qui sont prêts à briser les barrières des superstitions et des idées préconçues. Entièrement réalisé en images de synthèse (personnages en 3D, décors en 2D numérisés ), Azur et Asmar se distingue des œuvres de Pixar et de Dreamworks par les aplats sans effet d’ombre, les mouvements lents et les expressions minimalistes. Au spectaculaire, le réalisateur a préféré la technique artistique. Que ce soit dans le déploiement des décors et des costumes somptueux, ou dans la description détaillée des atmosphères de l’Orient et de l’Occident, Michel Ocelot a employé une palette riche de couleurs sensuelles introduisant le spectateur dans ces mondes fabuleux, mais tellement réels. Avec les voix de Cyril Mourali (Azur adulte), Karim M’riba (Asmar adulte), Hiam Abbas (Jénane) et Patrick Timsit (Crapoux), ainsi que la composition musicale de Gabriel Yared qui a su allier mélodie occidentale et rythmes orientaux. Le dialogue du film comprend des textes alternés en langues française et arabe. Michel Ocelot, scénariste et concepteur du film, n’a pas voulu que ces derniers soient traduits. Azur et Asmar est un beau conte pour les fêtes, pour public enfant et grand. Irréel ? Pas tellement que ça. CinemaCity, Empire ABC The Holiday, de Nancy Meyers À la fois scénariste, réalisatrice et productrice, Nancy Meyers a signé plusieurs comédies sentimentales dont Baby Boom, What Women Want et Something’s Gotta Give. Prenant toujours pour thème principal l’étude des rapports homme-femme, les œuvres de la cinéaste se distinguent des films romantiques classiques en offrant une vision purement féminine. Son dernier long-métrage, The Holiday, explore une nouvelle fois les jeux complexes de la séduction. Une Américaine (Amanda) et une Anglaise (Iris), toutes deux déçues des hommes, décident, sans se connaître, d’échanger leurs appartements. Iris va débarquer dans une demeure de rêve tandis que la distinguée Amanda découvre une petite maison de campagne sans prétentions. Les deux femmes pensent passer de paisibles vacances loin de la gent masculine, mais c’était sans compter avec l’arrivée de Graham (Jude Law) dans la vie d’Amanda et la rencontre de Miles (Jack Black) pour Iris. La cinéaste rassemble ainsi un casting de jeunes premiers, séduisants et doués, au service d’une comédie qui n’a d’autre but que de divertir et amuser. Idéal pour les fêtes de Noël, The Holiday comprend effectivement tout ce que nous attendons d’un film du genre : de beaux acteurs, de la légèreté, des répliques amusantes et un incontournable happy end. Si les personnages se veulent moins travaillés et les dialogues moins inspirés que ses précédentes œuvres, Nancy Meyers offre là un film bien sympathique et sans prétentions. Kaslik, Freeway, Cinemacity, Circuit Empire-sauf Sofil Apocalypto, de Mel Gibson Après son très controversé The Passion of the Christ (2004), interprété en araméen, Mel Gibson présente avec Apocalypto un nouveau long-métrage dont les dialogues sont cette fois-ci écrits et prononcés en langue maya. L’action se déroule ainsi durant les temps turbulents précédant la chute de la légendaire civilisation maya. Bien que son premier long-métrage avait pour histoire la religion, sa nouvelle œuvre est un pur film d’action qui se déroule durant une période particulière. L’histoire suit le destin d’un jeune Maya, habitant d’un village brusquement perturbé par une violente invasion. Capturé et emmené lors d’un périlleux voyage à travers la jungle pour être offert en sacrifice aux dieux de la Cité, il découvre un monde régi par la peur et l’oppression. Si Gibson est cette fois à des années-lumière du Père, du Fils et du Saint-Esprit, la violence qui caractérisait son premier long-métrage est toujours et plus que jamais au rendez-vous. Apocalypto filme la souffrance, l’horreur et la brutalité d’une civilisation certes connue comme telle, mais fallait-il aller aussi loin ? Entre découpages de têtes, arrachages de cœurs, tranchages de gorges, le tout « zoomé » pour ne perdre aucune goutte de sang, le spectateur ne peut que sortir écœuré, dégoûté d’avoir eu à supporter une véritable boucherie. La violence n’est évidemment pas à bannir d’une œuvre cinématographique, mais encore faut-il qu’elle ne soit pas gratuite. Bien que logique dans Apocalypto (il s’agit effectivement d’une période et d’une civilisation sauvages), elle est toutefois trop exposée. Gibson en use et en abuse jusqu’à saturation. Était-ce bien utile de filmer des gros plans de fourmis vivantes utilisées en guise de points de suture, des testicules arrachés et dévorés, des pustules ravageant le visage d’un enfant ? Tenter de fasciner le spectateur en présentant des images d’une agressivité folle alors qu’il ne s’agit même pas d’un film d’horreur n’est-ce pas du « foutage » de gueule ?! CinemaCity, Espace, Empire ABC/Dunes/Galaxy Sorties prévues pour le jeudi 21/12/2006 (sous réserves) : - The Nativity Story, de Catherine Hardwicke, avec Keisha Castle-Hughes, Oscar Isaac et Hiam Abbass. - Flushed Away, d’Henry Anderson, David Bowers et Sam Fell, avec les voix de Kate Winslet et Hugh Jackman. - Copying Beethoven, d’Agnieszka Holland, avec Diane Kruger et Ed Harris. - Déjà vu, de Tony Scott, avec Denzel Washington, Jim Caviezel et Adam Goldberg.
Arthur et les Minimoys,
de Luc Besson

Arthur et les Minimoys est tiré des deux premiers tomes de la saga écrite préalablement par Luc Besson. Traduite en 34 langues et déjà vendue à plus d’un million d’exemplaires en France, elle comprend Arthur et la Cité interdite, La vengeance de Maltazard et Arthur et la guerre des deux mondes. Revenons au film. Il raconte les...