Rechercher
Rechercher

Actualités

Bundesliga : le volcan Kahn est loin d’être éteint

À ceux de ses coéquipiers qui pensent qu’il est repu de succès, glissant paisiblement vers la retraite, le bouillant Oliver Kahn a lancé cette semaine un avertissement : le Bayern Munich, qui reçoit Cottbus aujourd’hui lors de la 16e journée du championnat d’Allemagne, doit se réveiller. Il a crié sa colère, frappé dans la porte du vestiaire, puis s’est muré dans son silence, incrédule : mardi soir, Kahn, 37 ans, disputait son 100e match de Ligue des champions, un chiffre symbolique que seul quatre autres joueurs ont dépassé. Mais le capitaine et gardien de but du Bayern Munich n’a pas digéré sa soirée : il s’est incliné dans le temps additionnel, but qui a permis à l’Inter Milan d’arracher le nul (1-1), but qui synthétise à ses yeux les lacunes actuelles du champion en titre, 4e au classement à trois points du leader Brême. « J’essaie de faire rentrer dans la tête de tout le monde que nous devons être plus concentrés et plus intelligents pour jouer les premiers rôles en championnat et en Ligue des champions », fulmine Kahn, qui dispute cette semaine son 515e match de Bundesliga. S’il classe volontiers l’effectif 2006-2007 du Bayern au même niveau que celui de l’exercice 2000-2001, sacré champion et vainqueur de la Ligue des champions, le portier bavarois, au club depuis 1994, tolère mal les écarts de conduite sur le terrain de ses coéquipiers, les fustigeant dans la presse. Coups de gueule « Contre l’Inter, Sebastian (Deisler) a voulu jouer un coup franc rapidement à quelques secondes de la fin de match, il a perdu le ballon et l’Inter aurait pu marquer. Il aurait dû attendre un coéquipier ou balancer le ballon dans les tribunes », s’emporte Kahn, qui a remporté sept titres de champion d’Allemagne, cinq Coupes d’Allemagne et une C1 en 2001 avec le Bayern. Ses dirigeants, qui ont appris à vivre avec ses coups de gueule, ne se formalisent pas de cette énième attaque en règle contre ses coéquipiers : « C’est l’une de ses forces : sa fierté, son ambition et son insatisfaction l’ont toujours fait progresser », l’excuse Felix Magath. Surnommé en Allemagne au choix « Vul-Kahn », « Titan Kahn » ou « Kahn le barbare », il est d’autant plus insatisfait des performances du Bayern qu’il sait sa fin de carrière proche. Son contrat expire en 2008 et même s’il affirme pouvoir jouer au plus haut niveau « encore plusieurs saisons », il a échafaudé le scénario idéal pour faire ses adieux : « Le soir de la finale de la Ligue des champions en mai prochain lorsque je soulèverai le trophée », assure-t-il très sérieusement. Kahn a même profité de cette semaine peu ordinaire pour relancer un pavé dans la marre et rouvrir la grande blessure de sa carrière, son rôle de remplaçant lors du Mondial 2006 à domicile. « Je crois qu’avec moi dans les buts, l’Allemagne aurait été plus loin », a-t-il souligné, alors qu’il s’était comporté, à la surprise générale, en équipier modèle durant le tournoi que la Nationalmannschaft a terminé à la troisième place. Programme de la 16e journée Aujourd’hui : Bayern Munich-Cottbus Hambourg-Nuremberg Stuttgart-Bochum Monchengladbach-Mayence Hanovre-Bielefeld Francfort-Werder Brême. Demain : Schalke 04-Dortmund Wolfsburg-Aix-la-Chapelle.
À ceux de ses coéquipiers qui pensent qu’il est repu de succès, glissant paisiblement vers la retraite, le bouillant Oliver Kahn a lancé cette semaine un avertissement : le Bayern Munich, qui reçoit Cottbus aujourd’hui lors de la 16e journée du championnat d’Allemagne, doit se réveiller.
Il a crié sa colère, frappé dans la porte du vestiaire, puis s’est muré dans...