Les propositions probables du Groupe d’études

Les médias américains se sont fait l’écho ces dernières semaines de plusieurs recommandations que devrait faire, mercredi, le Groupe d’études sur l’Irak sur les options stratégiques de l’engagement américain dans le pays : – RETRAIT : l’essentiel des troupes de combat américaines devrait être retiré d’Irak d’ici au début 2008. Cette date ne serait pas une échéance ferme mais un objectif dont la réalisation dépendrait de l’évolution de la situation. Sur les quelque 140 000 militaires américains déployés en Irak, le Pentagone serait appelé à retirer 15 brigades de combat et à y laisser quelque 70 000 hommes, notamment une force de réaction rapide, des instructeurs et des logisticiens. – STRATÉGIE : l’armée américaine passerait d’un rôle de combat à un rôle de soutien. Dans ce cadre, des militaires américains pourraient être incorporés au sein des forces irakiennes dès janvier pour améliorer leur efficacité. – DIPLOMATIE : le Groupe devrait recommander aux États-Unis d’engager une diplomatie bien plus active au Moyen-Orient, notamment des contacts directs avec l’Iran et la Syrie. Au départ, ces contacts pourraient avoir lieu dans le cadre d’une conférence régionale sur l’Irak ou de négociations globales de paix au Proche et au Moyen-Orient, incluant le conflit israélo-palestinien, mais ils devraient ensuite devenir des discussions directes avec Téhéran et Damas. Le Groupe d’études sur l’Irak, créé en mars, est coprésidé par l’ex-secrétaire d’État républicain James Baker et l’ex-parlementaire démocrate Lee Hamilton. Parmi les membres de cette commission indépendante de 10 membres (5 démocrates, 5 républicains) figurent : l’ex-secrétaire général de la Maison-Blanche (sous Bill Clinton) Leon Panetta, l’ex-membre de la Cour suprême Sandra Day O’Connor et l’ex-ministre de la Justice Edwin Meese.