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RENCONTRE - Signature aujourd’hui de leur livre « Traces libanaises à travers le monde du XXe siècle » au siège de Dar as-Sayad, entre 17h et 21h Asma Freiha et Viviane Ghanem, un travail à quatre mains

Leur premier ouvrage, « Les Libanais et la vie au Liban de l’indépendance à la guerre », paru en deux tomes en 1992, a connu un tel franc succès qu’il fut rapidement épuisé. Le duo Asma Freiha et Viviane Ghanem revient cette année, avec ce même intérêt pour le pays : offrir à leurs lecteurs, ici et à l’étranger, une brochette du best of the best des Libanais qui ont brillé dans le monde. L’occasion de revenir sur certaines success stories, mais surtout de découvrir, surprenants, des noms, des parcours, dont, certains, très connus, qui viennent tous de chez nous ! Elles sont amies depuis de longues années. La première, de formation juridique, a partagé les bancs de la fac avec Amine Gemayel, Karim Pakradouni et leurs frères d’armes académiques. Épouse de Issam Freiha, Asma, qui possédait entre les mains des centaines de photos d’archives, a naturellement trouvé sa vocation dans la rédaction d’un ouvrage sur le Liban. La seconde, Viviane Ghanem, journaliste, a occupé avec bonheur les colonnes de L’Orient-Le Jour durant des années avec son « Midi-minuit ». Elle a fondé avec sa complice la revue Feyrouz à Paris avant de se ranger auprès de son époux le député Robert Ghanem. « Nous avons été heureuses d’être des mères et des grand-mères, avouent-elles en chœur, l’énergie débordante, mais nous avons eu besoin de faire quelque chose de nos vies et de laisser des traces. » Fières d’être libanaises, elles le sont encore plus lorsqu’il s’agit de « montrer au monde nos valeurs. Lui montrer que nous ne sommes pas seulement un pays de guerre, mais que nous avons des gens formidables qui nous représentent partout dans le monde ». Des scientifiques, des artistes, des couturiers, acteurs, médecins, astronautes, des hommes d’affaires, des sportifs, des politiciens, des femmes dont certains, incroyable et remarquable, sont libanais... De l’Europe aux États-Unis, en passant par le Mexique et le Brésil, les deux femmes ont suivi un véritable jeu de piste pour collecter cette première série de destins « hors du commun » qui commence en 1900. « Ce n’est pas un appel à l’exil, précisent-elles, mais un cri d’espoir lancé aux jeunes, à la génération de la guerre. » Ce premier tome, rédigé dans une version française et une version anglaise, sous le titre Lebanese imprints on the twentieth century, sera suivi par un second, car « la liste est longue et l’envie de continuer aussi ». Un travail de plusieurs années Il y a ceux dont on connaissait l’origine libanaise, les Rony Saïkaly, Carlos Ghosn, Philip Habib, Ralph Nader, Thomas Barrak Jr., Mario Kassar, Paul Anka, Michael de Bakey et autre Nicolas Hayek. Mais saviez-vous que Fred Maroon, photographe des présidents américains, avait un père de Jouwar el-Joz, que le professeur d’arabe de Lawrence d’Arabie, sa confidente et son amie se nommait Farida el-Akl, et qu’elle était née à Bickfaya en 1878 ? Que le médecin privé de Mao Tsé Toung n’était autre que Georges Hatem, fils de Naoum, originaire de Hammana, et celui de Hitler un certain Henri Shaoul Nehmé, né à Deir el-Qamar ? Que Sir Peter Medawar, prix Nobel de médecine en 1960, Elmer Gabriel, gouverneur du Para, le plus grand État du Brésil, Jaime Saleh, gouverneur des Antilles hollandaises, et Lucky Roosevelt, née Salwa Shucair Roosevelt, chef du protocole à la Maison-Blanche de 1982 à 1989, ont des racines libanaises ? Et qu’enfin l’astronaute Christa Mc Auliff (Makhlouf) a trouvé la mort à bord du vaisseau spatial Challenger en 1986 ? Pour réunir tous ces noms et parcours exceptionnels, un travail de plusieurs années s’est organisé entre les deux femmes. « Nous avons réussi à collecter la matière soit par les archives du Anouar, soit par les personnes elles-mêmes. Nous avons vu le livre se constituer peu à peu. Aujourd’hui on le regarde comme on le ferait d’un nouveau-né ! » Traces importantes Sur plus de 300 pages, mises en page par Asma Freiha Khlat, la destinée de quelque 80 personnes et personnalités remarquables se dessine, s’inscrit en couleurs dans ce qui finit par ressembler à un bel album truffé d’informations. Neuf chapitres sont divisés par thèmes, avec une mise en page différente, des textes et des photos qui s’offrent généreusement au lecteur. Et un chapitre spécial sur Gebran Khalil Gebran. « Le plus long du livre », nous affirme Viviane Ghanem. C’est avec un sourire fier et souvent surpris que le lecteur découvrira, au fil des pages, des histoires, des noms, une vie formidable. La signature de Traces libanaises à travers le monde du XXe siècle, sur fond sonore signé par les grands virtuoses qui figurent dans le livre, sera accompagnée de 23 photos de femmes d’exception, également présentes dans l’ouvrage. « Nul n’est prophète en son pays... » a –t-on, hélas, souvent eu l’habitude de constater, concernant notre Liban. Ce livre, dont on attend la suite, rectifie le dicton d’une manière à la fois intéressante et légère. Carla HENOUD
Leur premier ouvrage, « Les Libanais et la vie au Liban de l’indépendance à la guerre », paru en deux tomes en 1992, a connu un tel franc succès qu’il fut rapidement épuisé. Le duo Asma Freiha et Viviane Ghanem revient cette année, avec ce même intérêt pour le pays : offrir à leurs lecteurs, ici et à l’étranger, une brochette du best of the best des Libanais qui ont...