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Nucléaire - Moscou prêt à des sanctions contre Téhéran El-Baradei recommande de la souplesse dans les négociations avec l’Iran

Mohammad el-Baradei s’est déclaré favorable à davantage de flexibilité dans les discussions avec l’Iran, alors que Moscou a fait savoir qu’il n’était pas contre des sanctions économiques contre Téhéran. Les directeurs politiques des Six doivent se réunir « en début de semaine prochaine » pour discuter du projet de résolution de l’ONU sur le programme nucléaire iranien. Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Mohammad el-Baradei a recommandé hier la souplesse dans les négociations avec l’Iran et la Corée du Nord, estimant que les sanctions seules ne suffiraient pas à résoudre les deux crises nucléaires. M. el-Baradei s’exprimait lors d’une conférence de presse à Tokyo. Le Conseil de sécurité des Nations unies a infligé des sanctions à la Corée du Nord à la suite de son essai nucléaire du 9 octobre. L’Iran, qui refuse de mettre un terme à son programme d’enrichissement d’uranium, est également menacé de mesures punitives. L’AIEA conduit des inspections du programme nucléaire iranien depuis février 2003. La Corée du Nord a, pour sa part, expulsé ses inspecteurs en 2002 lors d’une crise diplomatique avec les États-Unis. M. el-Baradei a répété que son agence se tenait prête à renvoyer des inspecteurs en Corée du Nord, dès que les autorités du pays « auront donné le feu vert ». La Corée du Nord a accepté le 31 octobre dernier de reprendre les pourparlers sur son programme nucléaire. Ces pourparlers impliquent aussi les États-Unis, la Chine, la Russie, le Japon et la Corée du Sud. M. el-Baradei est arrivé mercredi au Japon pour s’entretenir sur les dossiers nord-coréen et iranien avec les responsables nippons. Il est attendu lundi en Chine. Parallèlement, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a annoncé hier à Amman la tenue « en début de semaine prochaine » d’une réunion des directeurs politiques des ministères des Affaires étrangères des Six pour discuter du projet de résolution de l’ONU sur le programme nucléaire iranien. « La proposition (de projet de résolution) de la France est connue depuis longtemps et la Russie avait réagi immédiatement. Je suis étonné qu’en deux semaines, nos partenaires (occidentaux) n’aient pas réagi à cette proposition », a ajouté M. Lavrov. Répétant la position de Moscou, le chef de la diplomatie russe a par ailleurs noté que la Russie n’« est pas contre des sanctions visant à empêcher que des matières nucléaires et des technologies sensibles n’arrivent en Iran ». Moscou est en fait avant tout opposé à des sanctions individuelles telles que l’interdiction de voyager et le gel des avoirs financiers à l’étranger contre les Iraniens associés à ces activités. Le projet européen de résolution à l’étude à l’ONU prévoit des sanctions économiques et commerciales contre l’Iran dans les domaines liés au nucléaire et aux missiles balistiques, ainsi que des sanctions individuelles. De son côté, Paris a préconisé l’adoption « dès que possible » des sanctions contre l’Iran. « Il va falloir que cette résolution puisse maintenant être approuvée dès que possible », a déclaré hier le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi, lors d’un point de presse. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont présenté cette semaine un projet révisé de résolution censé tenir compte des réserves de Moscou et Pékin, qui vise à « cibler les programmes nucléaires et balistiques iraniens ainsi que les entités qui les conduisent et les individus qui les animent ».

Mohammad el-Baradei s’est déclaré favorable à davantage de flexibilité dans les discussions avec l’Iran, alors que Moscou a fait savoir qu’il n’était pas contre des sanctions économiques contre Téhéran. Les directeurs politiques des Six doivent se réunir « en début de semaine prochaine » pour discuter du projet de résolution de l’ONU sur le programme nucléaire...