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Actualités - CHRONOLOGIE

Le leader du CPL devrait se rendre cet après-midi auprès du chef supérieur des Kataëb Frangié, à Rabieh et à Horch Tabet, fait état d’une volonté commune Aoun-Gemayel de préserver l’unité des rangs chrétiens

C’est cet après-midi, en principe, que le chef du CPL, le général Michel Aoun, doit se rendre auprès du président Amine Gemayel, à Horch Tabet, pour lui présenter ses condoléances après l’assassinat, mardi dernier, de son fils, le ministre de l’Industrie Pierre Gemayel. Selon des sources informées, des cadres Kataëb ont œuvré au cours des dernières quarante-huit heures pour paver la voie à cette rencontre qui intervient dans un climat tendu, d’autant que, selon les mêmes sources, c’est à partir de demain, mercredi, que les manifestations du Hezbollah contre le gouvernement commenceront. Selon les mêmes sources, celles-ci seraient organisées dans un certain nombre de régions libanaises, notamment dans les villes où se trouvent des sérails. On ignore cependant si le CPL y prendra part, notamment au lendemain de la rencontre Gemayel-Aoun, qui ne peut pas être située dans un cadre strictement mondain. Même s’il a affirmé qu’il n’entreprend pas de médiation entre le chef supérieur des Kataëb, Amine Gemayel, et le chef du CPL, le général Michel Aoun, le chef des Marada, Sleimane Frangié, n’a pas caché qu’il a transmis aux deux dirigeants, auprès de qui il s’est rendu hier, le vœu et la volonté de chacun de préserver l’unité des rangs chrétiens. M. Frangié a insisté sur ce dernier point, en soulignant le rôle que le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, peut jouer à ce niveau. L’ancien ministre a indirectement reproché au chef de l’Église maronite d’avoir jugé « difficile », dans son homélie dominicale, une réunification des chrétiens. Le chef des Marada s’est rendu auprès du président Gemayel, accompagné de l’ancien ministre Talal Arslan, des anciens députés Karim Racy et Marwan Abou Fadel, ainsi que de son oncle, Robert Frangié. Au terme de cette visite, la délégation s’est rendue à Rabieh pour un entretien avec le général Aoun. Dans ses deux déclarations à la presse, M. Frangié a indiqué qu’il n’entreprend pas une médiation entre Horch Tabet et Rabieh, « les rapports entre le général (Aoun) et le président (Gemayel) étant plus profonds que l’on l’imagine ». « Nombreux sont ceux qui ont intérêt à ce qu’il y ait un conflit entre les deux, mais je pense que les deux dirigeants sont suffisamment sages pour ne pas accepter d’être les instruments d’un plan visant à scinder les rangs chrétiens. Nous avons soulevé cette question avec le président Gemayel. Non seulement il a réagi favorablement, mais c’est là sa volonté », a déclaré l’ancien ministre, estimant que personne ne doit intervenir entre les deux hommes. M. Frangié a souligné ensuite la volonté du général Aoun de parvenir à une réunification des rangs chrétiens. « Je lui ai transmis les belles paroles du président Gemayel et nous avons entendu des propos encore plus beaux du général Aoun », a-t-il dit. Il a par ailleurs affirmé être venu à Horch Tabet parce qu’il partage la douleur des Gemayel, soulignant que l’assassinat du ministre de l’Industrie « nous a ramenés 30 ans en arrière ». « Même si nos différends s’exacerbent avec les Gemayel, certaines choses nous lient toujours. (...) Les points sur lesquels nous pouvons nous entendre sont nombreux et les divergences sont nombreuses aussi. À mon avis, aucun obstacle fondamental n’empêche les chrétiens de se retrouver pour dialoguer, même si de profonds désaccords les séparent. S’ils parviennent à 10 % de points communs, c’est déjà bien », a déclaré M. Frangié. Selon lui, l’assassinat de Pierre Gemayel avait pour objectif d’« approfondir le fossé qui sépare les chrétiens ». « Certaines personnes veulent entraver toute unité dans le pays, mais si notre intention à tous est bonne, il n’y aura pas de problèmes », a-t-il encore dit. L’ancien ministre a ensuite relevé des propos tenus par le général Aoun selon lesquels « il faut savoir qui a essayé, après l’assassinat du ministre martyr Pierre Gemayel, d’orienter les réactions populaires contre le CPL. Il faut essayer de trouver le rapport entre cette manœuvre et l’attentat dans la mesure où les deux semblent liés. Il s’agit d’un crime parfait combinant l’assassinat du ministre et les tentatives d’orienter les réactions contre le CPL ». Interrogé au sujet de l’homélie dominicale du patriarche Sfeir, M. Frangié a répondu : « Si Sa Béatitude exprime elle-même des plaintes, à qui pouvons-nous nous-mêmes soumettre nos doléances ? Il est de son devoir de nous aider à réunifier la communauté (chrétienne). Il nous importe que le patriarche nous aide à régler le problème et non pas à le diagnostiquer seulement. » Selon lui, « aucun problème n’est difficile pour Mgr Sfeir s’il se décide à le régler. Il peut l’être pour nous, mais lorsque le patriarche prend une décision, personne ne peut la lui refuser ». Sur un autre plan, il convient d’indiquer que le président Gemayel a reçu les condoléances de nombreuses personnalités à Horch Tabet, notamment celles de l’ambassadeur d’Iran, Mohammad Rida Chibani, et d’Italie, Gabriele Checchia, qui lui a remis une lettre de condoléances de son gouvernement. Il a également reçu un appel téléphonique du ministre de l’Intérieur, Hassan Sabeh, qui lui a fait part des efforts fournis par les services de sécurité pour démasquer les assassins du jeune ministre.
C’est cet après-midi, en principe, que le chef du CPL, le général Michel Aoun, doit se rendre auprès du président Amine Gemayel, à Horch Tabet, pour lui présenter ses condoléances après l’assassinat, mardi dernier, de son fils, le ministre de l’Industrie Pierre Gemayel. Selon des sources informées, des cadres Kataëb ont œuvré au cours des dernières quarante-huit...