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Actualités - RENCONTRE

RENCONTRE – Elle a été la pionnière du « catering » personnalisé L’art de la cuisine selon Nazira Bitar

Elle s’appelle Nazira Bitar mais tout le monde l’appelle Nazira, comme lorsqu’on parle d’une amie avec qui l’on a partagé de nombreux souvenirs. Depuis 28 ans qu’elle est dans le métier, elle signe ses plats et ses gâteaux, de véritables œuvres d’art, par son prénom. Nazira a le « souffle », le talent et la manière de faire bon, la franchise en plus. Des cours de cuisine à la cuisine elle-même, en passant par les réceptions, les mariages et... la télévision, l’énergie de ce petit bout de femme est sans limites. Le chemin qui mène à sa maison et son atelier est longé d’arbres. L’automne y a déversé ses couleurs et son inspiration. Il suffit de suivre la petite flèche, sur laquelle s’affiche discrètement « Nazira », pour arriver à destination. Une camionnette blanche attend pour charger quelques plats, pendant que les chats se prélassent, repus. Derrière la porte du rez-de-chaussée, plusieurs personnes en tenue blanche de travail s’attèlent à la tâche. Les effluves qui se dégagent du four, où cuit une superbe tarte aux aubergines, chatouillent toutes les tentations. Dernière touche au riz aux crevettes, dernière inspection du fondant au chocolat qui en ferait fondre plus d’un, elles sont deux aux fourneaux, la mère et sa fille Cynthia, et la discussion peut commencer. « Ce que nous faisons, nous le faisons de tout cœur, en donnant à chaque événement le temps qu’il faut. Notre travail est artisanal... » Un duo complémentaire Dames Bitar sont ravies. Leur voyage à Mougins, en septembre dernier, à l’occasion du Festival international de la gastronomie et des arts de vivre, baptisé « Les étoiles de Mougins » est encore dans leur esprit. Invitées pour représenter le Liban et faire connaître la cuisine du monde, au même titre que de grands chefs français et internationaux, est en effet une belle consécration. « J’ai réalisé, précise Nazira, en toute simplicité, que rien ne nous manquait pour être parmi les meilleurs. Nous possédons tous les arts de la cuisine et nous étions au même niveau que beaucoup de chefs présents. » C’est avec des cours de cuisine que Nazira a démarré en 1978. « J’apprenais en même temps que j’enseignais. » Puis ce sont les gâteaux qu’elle prépare, puis « tout l’anniversaire ! », puis enfin de petits dîners. En 1989, elle s’embarque pour Paris. Les Libanaises nostalgiques du bon goût du pays l’attendent de pied ferme. « J’ai donné des cours et préparé quelques plats pendant trois ans », avant que Myrna Boustani ne l’encourage à rentrer collaborer avec elle à l’hôtel al-Bustan. Elle s’occupera de l’aspect culinaire des réceptions, des mariages, des restaurants et du festival. En 1997, elle décide de créer son propre label et atelier de travail. « J’avais fait, poursuit-elle, en ouvrant une grande porte, de nombreux stages de perfectionnement en cuisine aux Châteaux et Relais de France, ainsi que des stages de perfectionnement dans le travail du sucre. » Derrière cette porte, des étagères entières de fleurs plus vraies que vraies, plus belles que nature, attendent le gâteau rêvé pour venir se poser et se faire croquer. « J’insiste sur le côté artistique et artisanal de notre entreprise. Le sur-mesure. Et le côté “bonne cuisine de maman”. » Un bel héritage Tombée dedans toute petite, Cynthia, qui a fait ses études à l’Institut Paul Bocuse, avoue avoir aimé cuisiner « dans le ventre de ma mère ! » Marinée dans une sauce concoctée par Nazira, elle en a hérité les principes et les recettes. Parmi leurs clients, le prince Hassan de Jordanie, des princes saoudiens et des people monégasques. « Nous sommes également consultants sur certains dîners dans de grands hôtels à l’étranger. Nous exporter est devenu, depuis quelques années, un nouveau défi à relever. » Se mettant sans cesse au goût du jour, elles proposent également, depuis quelques années, des recettes et des produits diététiques. «Les gens ne savent plus manger. Avec des produits frais, il est possible de cuisiner bon et léger », précise Nazira, qui va être le Jean-Pierre Coffe libanais dans Vivement Dimanche version Péri Cochin, présenté par Ricardo Karam, bientôt sur nos petits écrans. En attendant de découvrir ses performances télévisées et loin des projecteurs, Nazira continue tranquillement de cultiver son jardin. « Ces quelques basilics, avant de partir », et le bouquet offert a déjà le goût de l’amitié... Carla HENOUD
Elle s’appelle Nazira Bitar mais tout le monde l’appelle Nazira, comme lorsqu’on parle d’une amie avec qui l’on a partagé de nombreux souvenirs. Depuis 28 ans qu’elle est dans le métier, elle signe ses plats et ses gâteaux, de véritables œuvres d’art, par son prénom. Nazira a le « souffle », le talent et la manière de faire bon, la franchise en plus. Des cours de cuisine à...