Présidentielle française Royal officiellement investie par le PS, Sarkozy annonce sa candidature cette semaine

Ségolène Royal a été officiellement investie hier candidate du Parti socialiste pour la présidentielle de 2007, promettant la « victoire » à la gauche, à cinq mois de l’élection présidentielle. «Un nouvel espoir s’est levé à gauche et ne demande qu’à grandir », a déclaré Ségolène Royal, 53 ans, longuement et fréquemment ovationnée par quelque 1 300 délégués, pleins de ferveur, réunis pour une grand-messe sous le signe du rassemblement en vue de l’élection du printemps prochain (22 avril et 6 mai). « Ce que je veux déclencher dans cette campagne, c’est un sursaut collectif », a déclaré la star des sondages qui fait jeu égal dans les enquêtes, voire dépasse le favori de la droite, Nicolas Sarkozy, 51 ans. Le président du parti gouvernemental doit annoncer cette semaine sa candidature à la succession de Jacques Chirac, qui aura 74 ans mercredi, mais l’UMP en proie à des tensions internes entre « chiraquiens » et « sarkozystes » ne tiendra que le 14 janvier son congrès d’investiture. En revanche, plébiscitée par 60,65 % des militants lors de la primaire du PS, un choix qu’elle a qualifié de « révolutionnaire », Ségolène Royal a pris une longueur d’avance et lancé hier un appel à l’unité qui « conduira vers la victoire ». Dans un discours empreint de lyrisme, la présidente de la région Poitou-Charentes a affirmé qu’« être socialiste, c’est garder au cœur une révolte intacte ». Elle a déclaré vouloir nouer avec les Français un « pacte social » pour « aller de l’avant dans une nation rassemblée et fière d’elle-même ». La candidate investie a dénoncé « les politiques de rupture, de fracture, d’insécurité et de précarité » de la droite, dans une allusion à la thématique de son principal rival à droite, Nicolas Sarkozy. Dénonçant les discriminations, soulignant qu’« une France nouvelle se lève », Ségolène Royal a souhaité qu’elle « se reconnaissance dans la diversité de ses talents et de ses origines ». « Je ne veux plus entendre parler, a-t-elle dit, de Français de souche ou de Français de première, deuxième ou troisième génération. » Le congrès s’est achevé au son de la chanson révolutionnaire italienne « Bella Ciao ».