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russie - La piste du thallium radioactif est « improbable », selon des sources médicales Le mystère s’épaissit autour de l’empoisonnement de Litvinenko

La cause de l’empoisonnement de l’ancien agent russe Alexandre Litvinenko ne sera peut-être jamais connue, a déclaré hier soir un de ses médecins à Londres, jugeant possible qu’il n’ait pas été empoisonné au thallium. «Sur la base des résultats d’examens que nous avons reçus aujourd’hui et d’analyses cliniques de M. Litvinenko, l’empoisonnement au thallium est improbable », a précisé dans un communiqué le University College Hospital, où M. Litvinenko était toujours hospitalisé hier dans un état grave. Le Dr Amit Nathwani, médecin traitant l’ancien agent russe, a ensuite précisé devant l’hôpital qu’il était « très possible qu’on ne trouve jamais la cause » de son empoisonnement, en raison du délai écoulé avant qu’il ne soit transféré au University College Hospital le 17 novembre. « Nous explorons d’autres possibilités », a-t-il ajouté. Ce nouveau développement inattendu, contredisant les assertions antérieures d’un toxicologue ayant évoqué un empoisonnement au thallium radioactif, est venu encore ajouter au mystère de cette affaire, sur laquelle enquête la direction antiterroriste SO15 de Scotland Yard sous la supervision du commissaire Peter Clarke. « Il a des symptômes concordant avec un empoisonnement au thallium et aussi des symptômes concordant avec un autre type de poison. Ce n’est donc pas du thallium à 100 %, c’est peut-être du thallium radioactif », avait déclaré en milieu de journée le docteur John Henry, toxicologue. Alexandre Litvinenko, ancien colonel du FSB (l’ex-KGB), très critique à l’égard du président russe Vladimir Poutine, a été empoisonné le 1er novembre et hospitalisé quelques jours plus tard dans un premier hôpital à Barnet, au nord de Londres. Ses proches ont dénoncé la main de Moscou, une accusation rejetée par les services secrets russes. Vieilli, ayant perdu tous ses cheveux, il est « épuisé », mais a parlé pendant près de 15 heures sur trois jours à la police, a précisé son ami et porte-parole Alexandre Goldfarb. Selon les médecins, il a seulement 50 % de chances de s’en sortir. Dans un entretien au service russe de la BBC le 11 novembre, dont la transcription a été publiée hier, M. Litvinenko a raconté avoir rencontré le 1er novembre une personne qui lui a transmis des papiers concernant la journaliste russe assassinée Anna Politkovskaïa. Dans ces documents, que l’ancien espion dit ne pas avoir eu le temps d’étudier correctement en raison de sa maladie soudaine, « était nommée une personne, qui apparemment pourrait avoir été liée au meurtre » de la journaliste russe d’opposition, tuée à Moscou le 7 octobre, avait-il dit. La personne qu’Alexandre Litvinenko avait rencontrée dans un restaurant de sushi a été ensuite identifiée comme l’Italien Mario Scaramella. Il n’aurait pas joué de rôle dans l’empoisonnement, selon les amis de M. Litvinenko. Selon Alexandre Goldfarb, avant de rencontrer Mario Scaramella le 1er novembre, Alexandre Litvinenko avait pris le thé dans un hôtel du centre de Londres avec deux Russes dont l’un serait un ancien membre du KGB. L’ancien espion est lui-même convaincu avoir été victime du président russe Vladimir Poutine.

La cause de l’empoisonnement de l’ancien agent russe Alexandre Litvinenko ne sera peut-être jamais connue, a déclaré hier soir un de ses médecins à Londres, jugeant possible qu’il n’ait pas été empoisonné au thallium.

«Sur la base des résultats d’examens que nous avons reçus aujourd’hui et d’analyses cliniques de M. Litvinenko, l’empoisonnement au thallium est...