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Actualités - CHRONOLOGIE

RÉUNION Le G20 s’engage à délier sa bourse pour satisfaire le boom énergétique

Les argentiers des vingt principales économies mondiales (G20 Finances) ont achevé hier leur réunion annuelle sur un engagement à investir dans les ressources énergétiques afin de satisfaire le boom de la consommation. Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des 20 ont diffusé hier un communiqué final optimiste sur la croissance, mais vigilant sur l’inflation. « Les perspectives pour l’économie mondiale restent positives », mais « maintenir une croissance forte et contenir l’inflation vont rendre nécessaires des ajustements des politiques monétaires et budgétaires, et une flexibilité appropriée des taux de change », avertit le groupe, qui rassemble les pays riches du G7 aux côtés de pays émergents. « Face aux pressions inflationnistes potentielles », le club des 20 exhorte ses membres à « poursuivre la normalisation des politiques monétaires en cours dans de nombreux pays » et à « profiter de la force actuelle de l’économie internationale » pour assainir les politiques budgétaires afin de se préparer à un éventuel retour de tendance. « Il ne s’agit pas de sonner l’alarme, mais le danger est pressant », a expliqué le directeur du Trésor français, Xavier Musca, se félicitant d’un « accord sur le besoin de profiter des bénéfices exceptionnels (apportés par la croissance) pour réduire la dette de nos pays ». « Il s’agit d’un large consensus sur le fait que nous devons rester vigilants », a souligné le gouverneur de la Banque de France (BdF), Christian Noyer. Se saisissant du formidable boom de la consommation énergétique, qui devrait bondir de moitié d’ici à 2030, les 20 se sont engagés à « promouvoir les investissements » dans le domaine. « L’accroissement de l’offre a des difficultés à suivre le rythme », avertit le G20, qui réunit les principaux consommateurs d’énergie (États-Unis, Japon, Europe), mais également certains des plus gros producteurs, comme l’Arabie saoudite et la Russie. « Nous sommes tous d’accord pour accroître les investissements dans le raffinage et la production » pétrolière, a précisé M. Musca. Selon un document préparatoire au G20, 2 500 milliards de dollars devront être investis dans le domaine. L’appel du G20 est « une avancée majeure », a estimé le secrétaire australien au Trésor et président de la réunion, Peter Costello. « L’émergence de pays comme la Chine et l’Inde va faire peser une immense pression sur les cours... » a-t-il rappelé. Le communiqué du G20 appelle en particulier à « de nouvelles réformes dans les subventions énergétiques ». Il ne mentionne en revanche le réchauffement climatique que pour dire que la question a été abordée. Le G20 a par ailleurs appelé à la « reprise rapide des pourparlers » sur la libéralisation des échanges mondiaux, suspendus en juillet par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ainsi qu’à la réalisation d’une « seconde étape » dans les réformes en cours du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM). Le forum n’a pas non plus évoqué dans son communiqué le yuan chinois, malgré les pressions de certains de ses membres qui l’estiment sous-évalué. « Sans être trop personnel, quand on parle de flexibilité des taux de change, on sait bien ce que cela veut dire et il y a eu un encouragement à plus de flexibilité », a indiqué M. Costello. La prochaine réunion annuelle aura lieu en Afrique du Sud, puis au Brésil en 2008.
Les argentiers des vingt principales économies mondiales (G20 Finances) ont achevé hier leur réunion annuelle sur un engagement à investir dans les ressources énergétiques afin de satisfaire le boom de la consommation.
Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des 20 ont diffusé hier un communiqué final optimiste sur la croissance, mais vigilant sur...