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Lahoud : « Les décisions prises par l’actuel gouvernement sont nulles et non avenues »

«Il n’est pas question de fermer l’œil sur des précédents dangereux portant sur les pratiques constitutionnelles », a indiqué hier le chef de l’État, Émile Lahoud, dans une lettre officielle adressée au Premier ministre, Fouad Siniora. Répondant à la missive de ce dernier concernant la constitutionnalité de la session du Conseil des ministres tenue lundi dernier, le chef de l’État, Émile Lahoud, a précisé que le gouvernement actuel « a perdu son aspect constitutionnel ». Par conséquent, a-t-il dit, « ses ordres du jour, réunions, concertations et décisions sont tous nuls et non avenus, et ce à partir du 13 novembre 2006 ». Le chef de l’État a en outre affirmé qu’il agira à l’avenir en fonction de sa présente position qui consiste à considérer l’Exécutif comme étant « illégitime et contraire à la Constitution », soulignant que cette situation « contribue à aggraver les choses ». Dans sa lettre, M. Lahoud a en outre déclaré qu’il « n’est plus tenu de respecter les délais, procédures ou mesures constitutionnels » qui s’imposaient auparavant. M. Lahoud a réitéré ses propos lors d’un entretien accordé à la télévision jordanienne, précisant que le gouvernement actuel est tombé faute de légitimité. « Si l’on accepte de reconnaître ce gouvernement alors qu’une grande partie des Libanais ne sont pas représentés, cela signifie que nous nous dirigeons vers une crise. C’est ce qui s’est passé durant la guerre », a indiqué le président. « Si la majorité croit qu’elle peut faire ce qu’elle veut et se comporter comme si les ministres chiites n’ont pas démissionné (...), on sera clairement devant un cas d’insurrection », a encore estimé M. Lahoud. Pour le chef de l’État, la seule solution serait le retour à la table des concertations pour convenir d’un gouvernement d’union nationale. M. Lahoud a reçu hier le ministre démissionnaire, Trad Hamadé, avec lequel il a évoqué les récents développements sur la scène diplomatique. Parmi les autres visiteurs de Baabda, le ministre également démissionnaire, Yaacoub Sarraf, et le député du Hezbollah, Hussein Hajj Hassan, avec lequel le chef de l’État a évoqué les répercussions sur la scène interne de la démission des ministres de l’opposition.

«Il n’est pas question de fermer l’œil sur des précédents dangereux portant sur les pratiques constitutionnelles », a indiqué hier le chef de l’État, Émile Lahoud, dans une lettre officielle adressée au Premier ministre, Fouad Siniora. Répondant à la missive de ce dernier concernant la constitutionnalité de la session du Conseil des ministres tenue lundi dernier, le chef de...