Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Akram Azouri engage des poursuites pour fuites, faux témoignage et preuves mensongères

Comme annoncé lors de sa dernière conférence de presse, l’avocat de défense du général Jamil Sayyed a engagé des poursuites devant le juge d’instruction, Élias Eid, chargé du dossier, contre l’ancien chef de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, le juge allemand Detlev Mehlis, son adjoint, Gerhard Lehmann, et contre toute personne que l’enquête désignera comme suspecte pour « fuites, faux témoignage et participation au crime ». Akram Azouri a demandé que les autorités mènent une enquête sur ces personnes « pour faux témoignage, crimes fictifs, preuves mensongères et pour avoir déclenché une enquête judiciaire tout en sachant que le crime n’existe pas ». Parallèlement, une démarche similaire sera entamée par la défense en France contre les mêmes personnes. M. Azouri se fonde notamment sur les faits qui ont eu lieu les 30 et 31 mai 2005, relatés dans un dossier exhaustif distribué à la presse. Il s’agit de la rencontre qui avait eu lieu – « sur demande de l’un des attachés de l’une des ambassades européennes à Beyrouth – entre M. Lehmann et le général Sayyed », en présence du diplomate en question. « M. Lehmann a émis le souhait que cette entrevue demeure secrète, connue des seules personnes présentes ainsi que du chef de la commission internationale, M. Mehlis », précise le dossier. « La teneur de l’entretien est connue de la commission d’enquête et du juge d’instruction libanais. Le général Sayyed n’entend pas en révéler aujourd’hui le contenu sauf concernant un point précis : la requête faite à M. Sayyed par M. Lehmann lui demandant de procurer à la commission d’enquête un coupable quelconque », une proposition qui a été rejetée par le général Sayyed, soutient son avocat. Lors d’une seconde rencontre qui a eu lieu le 15 août de la même année, le général Sayyed a reçu M. Lehmann qui lui a réitéré sa demande accompagnée de la mise en garde suivante : « Vous avez encore un avenir prometteur, votre rôle sera important et nous voulons que vous soyez à nos côtés. Vous avez certainement dû entendre ou voir quelque chose. Si vous n’êtes pas à nos côtés, vous serez vous-mêmes victime », lui avait dit M. Lehmann. Ce à quoi le général Sayyed a répondu : « Je suis à vos côtés, avec toute mon expérience et ma connaissance des personnes, des institutions et des méthodes de travail, tout ceci est à votre disposition. Mais vous voulez que je vous donne une victime à ma place, je ne peux pas faire une telle chose. » Évoquant par ailleurs le projet de création du tribunal international, M. Azouri a exhorté le gouvernement libanais à assumer ses responsabilités à ce niveau et à inclure dans le projet un mécanisme qui puisse permettre de garantir l’objectivité et la neutralité des juges qui seront désignés à cette cour, afin « que les erreurs qui avaient eu lieu au cours de l’enquête ne se réitèrent pas au niveau du tribunal », a-t-il dit.

Comme annoncé lors de sa dernière conférence de presse, l’avocat de défense du général Jamil Sayyed a engagé des poursuites devant le juge d’instruction, Élias Eid, chargé du dossier, contre l’ancien chef de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, le juge allemand Detlev Mehlis, son adjoint, Gerhard Lehmann, et contre toute...